Passer au contenu principal

Qui sont les autochtones djiboutiens?

J'ai lu dans un forum de Djibnet les inquiétants échanges entre les membres d'un groupe soit disant militants “autochtones”. Ce que j'ai vu dans ce forum, ne présage rien de bon. Si c'est ça la jeunesse djiboutienne, bonjour la relève... Je présume que ceux et celles (anonymes) qui veulent mettre tous les “allogènes” dehors, sont des jeunes, vu leur vocabulaire et leurs références. Je présume aussi que parmi eux se cachent de moins jeunes qui travaillent pour IOG (et qui ont pour mission de nous diviser)... Alors, j'ai décidé d'arrêter provisoirement ma série “questionnable” pour aborder ce sujet...

Alors, chers compatriotes, qui sont les «vrais autochtones» de la république de Djibouti? Il faut être clair et éviter l'amalgame et les demi-vérités. Est-ce qu'il existe une tribu ou un clan 100% autochtone, c'est à dire qui ne vit intégralement, exclusivement et nulle part ailleurs qu'à l'intérieur des frontières actuelles de la RDD et cela depuis les temps précédant la colonisation européenne? S'il en existe, on pourra parler de vrais autochtones mais encore faut-il en trouver...

Un brin d'histoire pour commencer. Avant la colonisation européenne, seuls Obock, Tadjourah/Ambabo et Zeilah étaient les seuls endroits habités en permanence dans la sous-région (proche de Djibouti). La plupart de nos contrées étaient peuplées de nomades ou de semi nomades. Djibouti, nous le savons, a été créé de toutes pièces, dans le seul but de construire un port pour l'Abyssinie. Après la naissance du village Djibouti, les premiers villages semi nomades (comme Ali-Sabieh, Holl-Holl...) sont nés le long du tracé de la voie ferrée Djibouti-Addis. C'était au début, des campements pour les travailleurs de la construction et de la maintenance du chemin de fer, bâtis près de points d'eau. Par la suite, ces campements sont devenus des villages puis des villes habités en permanence, grâce aux activités générées par le trafic ferroviaire. Parallèlement, des villages comme Dikhil, quant à eux, sont nés de la troque de marchandises et du négoce le long des nouvelles routes caravanières.

C'est ainsi que sont nés nos villes et nos villages dans le sud et l'est de notre pays. Que l'on m'excuse si j'ai été sommaire parce que je conviens que notre histoire est bien plus complexe que cette caricature que je vous présente...

Au nord, les autochtones sont plus faciles à nommer car la notion de limite de territoire est bien ancrée, inaliénable et immuable chez les afars mais au sud et à l'est, les premiers autochtones se composaient de deux groupes : les citadins venus des villes de l'époque (Obock, Tadjourah, Zeilah) d'une part et les nomades venus travailler dans les mines de sel ou comme manœuvres au port pour Djibouti-ville, d'autre part. Petit à petit, les nomades se sont sédentarisés et ont fondé toutes les localités le long des rails et le long de nouvelles routes commerciales de et vers Djibouti.

Pour la petite histoire, sachez qu'au tout au début, la plupart du temps dans les villes et les villages (surtout à Djibouti) il n'y avait que des hommes qui laissaient leur familles “au frais”. Le peu d'hommes (venus essentiellement des villes antiques de la sous-région) qui avaient leurs familles avec eux, se moquaient de ces célibataires géographiques en les surnommant les “kobor la duul” (que ceux ont compris, explique aux autres). Mais ces célibataires géographiques, demandaient qu'on les appelle les “male la duul”.

Ce sont les deux guerres mondiales et le blocus ainsi que la découverte de nouveaux modes de vie qui ont changé la donne et fixé vraiment les djiboutiens dans les villes. Chez les somalis, la majorité des gens sont devenus de vrais autochtones par la sédentarisation! Les deux guerres mondiales ont également réveillé les consciences et créé la fibre nationaliste. L'émergence de leader comme Mahamoud Harbi date de cette époque.

Après avoir vu venir le premier mouvement pro-indépendance de l'après-guerre presque exclusivement composé de jeunes somalis, le pouvoir colonial français a commencé à distiller le dangereux philtre du tribalisme pour les diviser. Les français ont déclenché une guerre civile fratricide entre les issas et leurs frères samarones. Pour ajouter à la fracture entre ces frères, ces derniers ont barré la route aux renforts samarones tout en rendant le train disponible pour acheminer ceux des issas venus aider les leurs dans la capitale. Il s'en est suivi un bain de sang. C'était le premier génocide de l'histoire de Djibouti et la naissance du mouvement “La terre à nous”. À l'issu de ce conflit, les somalis issas sont devenus autochtones et les tous autres somalis (samarones, issacks, darods, midganes...) de facto, des allogènes.

Malgré cela, le mouvement indépendantiste n'est pas mort pour autant. Au contraire. Les jeunes commençaient à rejoindre le FLCS créé en Somalie après son accession à l'indépendance. Alors, pour contrer ce phénomène, les français ont commencé à courtiser les afars, dans le plan de division et de diversion. Cela n'a pas suffit pour éteindre la flamme de la lutte pour indépendance. Devant la pression populaire, la France fut obligée de tenir un référendum en 1967. Ce référendum (oui ou non pour l'indépendance) était en fait une farce où, comme il fallait s'y attendre, le non l'a emporté sur le oui. Le 19 mars 1967, le général “Papa De Gaulle” de passage à Djibouti a été surpris par l'ampleur du mouvement indépendantiste. La révolte populaire pro indépendance a été matée dans le sang par les gendarmes mobiles et les légionnaires de la 13ème DBLE.

Après cet affront au général “Papa De Gaulle”, ce qui était la Côte Française des somalis (CFS) est devenu le Territoire Français des Afars et des Issas (TFAI). La ville de Djibouti fut entourée d'une clôture barbelée électrifiée avec mines interpersonnelles, miradors et légionnaires en faction 24h/24. Les rafles massives, les assassinats et les déportations étaient devenus le pain quotidien de certains djiboutiens. Une ancienne poudrière fut désaffectée pour servir de camp de concentration. Grosso modo, toute la partie du Quartier 7 dans le quadrilatère délimité à l'est par la 'voie des autobus', à l'ouest par la route d'Arta, au nord par l'avenue Nasser et sud par la route qui sépare le Q7 du Q7bis, est construite sur le site de ce camps de concentration. L'école primaire construite sur ce qui fut le centre de ce camp, a été baptisée «l'école de la Poudrière» à son inauguration.

Cette école a été rebaptisée quelques années plus tard, pour, en quelque sorte, déchirer cette page dans le grand livre de notre histoire (Hassan Gouled et ses complices français ne voulaient pas que l'on trouble leur nouvelle conscience). Politique de division colonialiste oblige, la plupart des victimes de ce véritable nettoyage ethnique étaient des somalis non issa. Aucun afar ou arabe, par exemple, n'a été interné dans ce camp. Fact not a fiction.

En 1982, j'ai visité une stèle érigée à Zeilah par les autorités somaliennes et portant les noms ceux et celles qui ont été «jetés» à Guestir et à Loyada après avoir été détenus, battus, torturés ou violés dans ce sinistre camp de concentration. J'y ai trouvé le nom de la plus jeune sœur de mon père... À mon retour, je me suis arrêté devant les tombes des 4 jeunes ravisseurs du fameux autobus de Loyada, tombés sous les balles des légionnaires. Parmi eux, un camarade de classe de l'école primaire du Stade (classe de M. Mahamoud alias «M. Qaysaraan») que l'on surnommait «Xuseen Mukhalkhal». Allah ait son âme. Ces tombes anonymes se trouvaient au bord de l'oued Tokhoshi, à l'entrée du village qui porte le même nom. Le pays pour lequel ces jeunes gens sont mort est indépendant... Quel ingratitude! À ce propos, je demande aux proches de ces jeunes de faire parler d'eux. Si j'avais leurs noms, leurs photos, ou n'importe quoi je créerai un page en leur mémoire.

Revenons à notre histoire. C'est dans cette optique de division et dans ces tristes circonstances que certains sont restés “autochtones” (les afars et les issas) et d'autres devenus “allogènes”. Mais en fait, qui est vraiment autochtone au sens propre du terme? Les afars et les issas. Sans doute, ils le sont. Mais, les afars et les issas, seulement? Malheureusement, non. Allez donc demander aux autochtones des deux Douda qui sont les afgoudouds?

Une petite parenthèse à ce propos. Quand il a été nommé maire de la région de Djibouti (qui comprenait Arta, Ouéah, Doraleh, Nagad, Douda, Damerdjog, Loyada...) l'ancien commissaire Salah Omar Heldid a essayé d'exproprier et d'arracher les afgoudouds de Douda Yar, à leur terre ancestrale. Il voulait les disperser. Tel un Jules César dans la BD d'Uderzo, il a essayé d'effacer cette irréductible petite tache qui défiait la grande théorie de la «La terre à nous». Cet inlassable tribaliste viscéral avait dressé une famille (comme par hasard mamassane, comme lui) contre une famille afgoudoude. Cette famille mamassane avait purement et simplement mis le feu à la maison de la famille afgoudoude quand les deux parents (la père militaire à Damerdjog et la mère commerçante au marché central) sont allés au travail. Deux enfants de moins de 10 ans étaient encore à la maison, en train de se préparer pour l'école. La fillette (Rahma Hassan Ali de son nom) a péri dans cet incendie criminel et son frère s'en est sorti avec des brûlures très graves.

Dans sa politique de "renationnalisation" de la terre, et à défaut de ne pas avoir réussi autrement après tout ça, Salah a purement et simplement confisqué la terre! Ainsi le site de l'actuelle décharge publique de Douda et celui de la station d'épuration des eaux usées et de la palmeraie adjacentes sont le fruit de cette confiscation digne de la Gestapo... Ce sont des faits, pas de la fiction!

Bon, revenons à nos moutons et regardons d'un peu plus près certaines réalités d'aujourd'hui au sujet de la question autochtone et les afars, pour commencer. Les afars font partie des autochtones. C'est sûr. Certaines tribus afar sont 100% autochtones parce qu'elles habitent exclusivement en territoire djiboutien. Comme je le disais plus loin, contrairement à la majorité des somalis, la notion de limite du territoire est très claire chez les afars. Un afar du Day est un afar du Day, un point un trait, donc un autochtone. Mais tous les afars sont-ils autochtones? Tous? Vraiment tous? Sans aucune exception?.. Hinna. Hinna yi maraw!

De la même manière que certaines tribus sont entièrement autochtones, d'autres sont entièrement allogènes car les afars comme les somalis (issas ou autres) ont des frères hors frontières (en Éthiopie et en Érythrée). Comme tout le monde à Djibouti, les afars ont plus d'un pays. Ils ont même deux gouvernements autonomes et exclusivement afars en dehors de Djibouti (un en Éthiopie et un autre en Érythrée). Malgré cela, certains groupes ont tendance à nous faire croire que les afars sont plus djiboutiens que les midganes nés à Djibouti-ville sur plus de trois générations! Soyons sérieux!

Allons un plus en profondeur devant certains mythes. Tous les afars vivant actuellement en territoire djiboutien sont-ils autochtones? Hélas pour ceux qui veulent oublier volontairement ou pour ceux qui ignorent, la réponse est encore négative. Voici pourquoi.

Afin de changer le poids démographique des différentes composantes ethniques de notre pays, en leur faveur, les autorités coloniales françaises avaient fait venir d'Éthiopie rien de moins que 15.000 hommes afars et leurs familles qui ont été purement et simplement, excusez-moi le terme, “importés” de Awsa (dans la vallée de la rivière Awash en Éthiopie, Sultanat de Ali Mirah). Une partie de ces hommes a été ajoutée aux GNA (Groupements Nomades Autonomes) la fameuse milice garde-frontières. Une autre partie de ce contingent a rejoint la police locale (la Garde Territoriale) et la dernière partie a eu le monopole du déchargement des marchandises en vrac, au port de Djibouti. Par décret de Ali Aref Bourhan, le travail de “dockers” était devenu exclusif à ces étrangers. Du jour au lendemain, ceux qui faisaient ce travail depuis la fondation de la ville se sont vu refuser l'entrée du port, remplacés par des étrangers sans qualification... Fait ou fiction? Fait! Wallahi, ce n'est pas un délire.

En outre, durant cette période de notre histoire, et dans le but de mieux nous diviser, la France a investi massivement dans des projets pharaoniques (pour l'époque) à l'ouest de la ville. Elle a commencé par la construction d'Arhiba, cité-dortoir construite pour accueillir ces dockers. Une ligne de mini-bus flanquée des lettres «AMG» (Arhiba May Gadda) a même été créée. La caserne de la Garde Territoriale (actuel QG de la FNP) construite pour accommoder les policiers et leurs familles, date elle aussi de cette période. Puis, ce fut au tour de la construction d'Einguela phase 1 et 2, du Théâtre des Salines, de l'Appolo Club, etc. On a construit tout ça pour nous diviser et surtout pour nous faire oublier notre projet de peuple souverain.

Ceci dit, essayons de chercher maintenant de vrais authentiques autochtones chez les issas. «Anaa holle». Les issas font partie des autochtones. C'est sûr. Mais tous les issas sont-ils autochtones? Pas du tout! Car, comme tous les autres somalis, les issas ont des frères en Éthiopie (notre IOG en est un) et en Somaliland. Alors ces issas d'Éthiopie et de Somaliland, sont-ils plus djiboutiens que les hakmis nés à Ambouli sur plusieurs générations? À ceux qui nous chantent “Dhulka waa loo dhashaa e, laguma dhasho”, je réponds “waa haddaan kaa yeelo”. Soyons sérieux! Entre frères on se connait...

Nous savons tous qu'aucun clan issa ne peut prétendre être autochtones à 100%. Quel clan ou même sous-clan peut prétendre qu'il n'a aucune ramification à l'extérieur de notre territoire? Dites-moi. Avant la création de la ville de Djibouti et de la voie ferrée, seuls nos frères “jaah ma garato” de la montagne d'Ougoul et ses environs étaient de vrais autochtones parce que, grâce à leur micro climat, ils ne sortaient jamais des limites des frontières actuelles de notre pays. Tous les autres étaient des nomades qui allaient et venaient au gré des aléas climatiques. Ces nomades n'avaient pas de vrais territoires mais bien de très large zones transhumance allant bien au delà de nos frontières actuelles. Frontières qui, soit dit en passant, ont été tracées contre notre gré et dans le seul but de nous diviser. Certains prétendent que les fourlabas et les horonnés sont des autochtones pure laine. C'est vraiment de la mauvaise foi... Enfin, bref, allons jouer dans une autre cour, parce que ça sent mauvais, c'est sûrement l'œuvre du poison des agents d'IOG...

Pour conclure, tout ce que je raconte ici ne doit offenser personne. Il s'assumer. Il faut apprendre à vivre avec son histoire. Il faut apprendre à vivre avec ses incohérences et les périodes sombres de son histoire. Tous les peuples de la terre en ont. Après tout, presque tous les allemands n'étaient-ils pas nazis au temps de Hitler? Regardez les aujourd'hui! Rien ne sert de se fourrer la tête dans le sable et de faire comme s'il ne s'était rien passé. Nos incohérences internes et le poison tribal ne doivent pas nous empêcher de fonctionner et d'avancer comme pays. Parce que maintenant, ça nous empêche d'avancer et ça risque même de nous empêcher d'exister, si ça continue. Nous devons faire en sorte que cela n'arrive pas! Ceux qui aiment leur pays doivent empêcher cela et cultiver la réconciliation. C'est un devoir citoyen.

Par ailleurs, à défaut de réparer l'irréparable (car les victimes crient justice) nous devons faire en sorte que cela ne se reproduise plus jamais. Plus jamais aucune composante djiboutienne ne doit être persécutée pour son nom. Les mauvais dirigeants peuvent faire dérailler leurs peuples (l'histoire de l'humanité est riche en exemples, à ce propos). Les mauvais dirigeants peuvent faire commettre des atrocités à n'importe quel peuple. Notre peuple est sage. Jusqu'à présent, la chimie d'IOG n'a pas pu opérer à grande échelle. Les djiboutiens dans leur majorité ont fait preuve de retenue devant les incitations à la guerre tribale, jusqu'à maintenant... Il faut reconnaître ce mérite à notre peuple.

Malheureusement, IOG et ses warabas sont tout le temps en faction et la pression qu'ils exercent sur nous tous est intenable. Ils nous ont économiquement appauvris, socialement divisés et politiquement désorientés. Nous sommes bourrés d'énergie négative... À défaut de ne pas pouvoir la décharger sur les vrais responsables (IOG et ses warabas), il faut éviter de s'en débarrasser sur de plus faible que soi. Nous devons continuer de faire preuve de retenue et de trouver le moyen de sublimer nos frustrations: écrire, peindre, étudier, bricoler, prier... Mais surtout, informer, éduquer, orienter la jeunesse. Ceux qui ont eu la chance de quitter le pays et de voir d'autres peuples fonctionner normalement doivent, quant à eux, apprendre des autres et devenir un exemple de maturité et de sagesse pour les autres car pour l'instant, on observe le contraire. Notre diaspora est restée à l'âge de «la guerre caillou».

Il faut nous poser une question. Jusqu'où irons-nous avec ça? Aujourd'hui le tribalisme est devenu une arme de destruction massive! C'est une gangrène nationale qui nous ronge même si jadis, quand il était dans son contexte, le clanisme (ou le tribalisme) qui nous empoisonne collectivement aujourd'hui ne lésait personne. Demandez aux anciens, chez les issa, d'où vient la sagesse “ciise waa wada ciise, ninna caro ma dheera” qu'on peut résumer par: aucun issa n'est plus ISSA que les autres issa.

Je suis sûr que la même sagesse se retrouve chez nous tous en de termes différents! On peut reprendre cette sagesse à notre avantage et à une plus grande échelle: “reer Jabuuti waa wada reer Jabuuti, ninna caro ma dheera” (aucun djiboutien n'est plus DJIBOUTIEN que les autres djiboutiens). Nous devons nous unir car même si nos passés différent quelques fois, notre futur lui, est commun. En outre, Djibouti ce n'est pas seulement une histoire de somalis et d'afars. Nous avons des arabes du yémen, quelques familles d'origine européenne, des soudanais, des oromos, des adaris, etc. qui sont parmi nous depuis la création de Djibouti. Ils font parti intégrante de notre identité plurielle. J'imagine mal Djibouti sans eux.

D'ailleurs, IOG a bien compris cela et en tire avantage avec brio. Est-ce que vous pensez que lui et sa bande de warabas (de toutes origines) sont divisés, eux? Non, ils sont liés par le fameux pacte together we stand, divided we fall. Sa bande de warabas et lui sont plus que jamais unis et se sont ligués contre nous. C'est nous qui sommes divisés. Ils nous divisent et nous dressent les uns contre les autres. Pendant que le laissé-pour-compte du Q6 rumine son envie d'en découdre avec d'autres laissés-pour-compte, les warabas et leur patron jubilent. Ils peuvent dormir tranquilles sur leurs deux oreilles.

Last but not least, de plus en plus de gens (des fois, «éduqués») se targuent de leur origines, de leur clan... Il est devenu banal d'entendre «waar annagu haddan reer hebel nahay...». Ils jurent par la tribu surtout quand elle est en position dominante (sinon, c'est “Allay u gudhay”)... J'ai toujours eu un problème avec ça. Comment peut-on tirer fierté de quelque chose que l'on n'a pas choisi ou que l'on n'a pas inventé ou fabriqué? On choisi ses amis mais jamais sa famille. On ne choisi jamais son clan ni son lieu de naissance... Comment peut-on s'en vanter? On peut seulement tirer fierté de ce qu'on a accompli soit-même ou de ce à quoi on a adhéré volontairement: son opinion, ses idées, son art... Sinon, c'est trop facile.

Allez, il faut que j'y aille, à bientôt.

Hassan A. Aden
hassan.aden@ncf.ca

Commentaires

  1. Tres bel articles walaal! Meme si y'a quelques contradictions/erreurs (points de vue ethnologiques), le resultat est superbe. Nous sommes tous djiboutiens et le probleme n'est pas la notion de tribu/clan/ethnie mais le pillage de notre pays par des Warabe de tout bords et de toutes origines

    RépondreEffacer
  2. qui connait pas "maitre hassan" ??
    tout damerjog et douda te connait
    le plus tribaliste des enseigants qu'est connu cette contrée .
    c'est vraiment le monde a l'envers
    bon débarras and merci le canada d'avoir accepter tous les dechets.

    RépondreEffacer
  3. Il est indubitable que vous avez etayez certains points mais vous etes vous meme obnubile par un tribalisme en filigrane qui vous reviens de vous affranchir vous meme. Nous avons tous et toutes en nous des residus et des reflexes qui font surface dans nos discours,bien que vous avez evite par des subtertuges linguistiques intentionelles ou non intentionelles. Le chemin est long et il nous appartient a nous de chercher des moins de nous entendre quelque soit notre notre difference, le facteur ethnique que vous les voulez ou non sera toujours present. A nous de trouver des solutions et non la poltique de l'autruche et a nous de devoiler le dessein macabre d'IOG et sa clique.
    ARREH ( intervenant Djibnet)

    RépondreEffacer
  4. Merci beaucoup de ce petit morceau d'histoire/rappel.

    C'est raconté tout à mes enfants nées au canada. Surtout n'aie pas peur Hassan, tu es libre au canada. Continues à nous faire revivre les erreurs commissent par nos arriere-arriere grand-parent (gadaboursi) face au francais.

    Hassan, vous avez prit un risque, celui de te faire arreter si tu fais un tour à djibouti, mais tant pis, on va laisser djibouti pour ceux tribalites et leurs collabos ...

    Tu sais, cet été (juin et juillet), j'ai fais un tour à Borama (sans passer par djibouti) et j'ai vu ceux tribalistes venus de djibouti pour borama et crois moi ces gens-là se faisait tres petits et gentils alors que à djibouti ce sont des monstres.

    Hassan, continues tes écrits, apprends leurs que des grands hommes (samaron) ont risqué leur vie pour ce petit pays aride et chaud (invivable) ... Dr Rabbé, Jama Zeilici

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. monsieur j'aimerai vous en parle un peux que les entre-aide entre somali quelque soit le clans est'une devoir en effet je suis quelqu'un qui reconnaissent le mansuetude de siyad barreh l'union de la somali enfaite djibouti etait le dernier territoire occupe et comme le monde le sait tt somali en pris le fardeaux de secourire quelque soit samarone;dharood;issac et apres avoir libere et donne un coups de pouce a leur allier issas il sont tous repartie apart le samrone qui en commence a revondique moi je dirais d'aprrete te argument bidon et sache que le samarone sont au dernier place dans le grand classement et djibouti est un territoire issa et afar

      Effacer
  5. Article assez plaisant avec des faits assez documentés. Jolie conclusion aussi lorsque vous dites que nous sommes tous Djiboutiens et aucun d'entre nous ne l'est plus que les autres. Ceux qui sont arrivés hier d'ethiopie sont autant Djiboutiens que nous qui sommes nés et qui avons vu nos parents ou nos grands parents y naitre quelques soit notre tribu d'origine. Je crois qu'il y a mieux que l'adage qui dit "dalka laguma dhashe eeh waa loo dhasha", moi je vous propose celui "dalku waa kaad uu dhimankaraysid". Sommes nous prêts a mourrir pour cette patrie?
    Par contre M. Xassan, votre commentaire suhinte parfois la rancoeur et la haine. On a l'impression en vous lisant qu'il y a un complot de soi disant "warabé" prêts à massacrer la population. Là vous aller à l'encontre de ce que vous précher vers la fin de votre article, et vous monter maladroitement les djiboutiens les uns contre les autres.
    Bein à vous.
    Un Djiboutien à Djibouti

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. Bravo le djiboutien, il on fait trop pour être honnête,

      Effacer
  6. Très bon article avec beaucoup d'humour et des faits historiques. Le seul probleme, tu t'es étalé longuement sur la victimisation de certains par rapport à d'autres ce qui a peut être mis quelques taches sur ton tableau.

    RépondreEffacer
  7. Réponse à Anonymous du 15 octobre 2009
    (ci-dessus)

    Où est la compassion?

    Personnellement, je suis une des nombreuses victimes dont parle M.Hassan dans certains de ses aricles. Parler de "s'étaler sur la victimisation de certains par rapport à d'autres..." est une insulte à toutes les tortures physiques et morales dont j'ai été victime.

    Comme bien d'autres, j'ai subi le calvaire sans avoir commis aucun crime, si ce n'est que le nom de gadabourcis que je porte! Où est la "victimisation" dans tout ça?

    RépondreEffacer
  8. j'aime bien ton article, un bon résumé de l'histoire. Personnellement je sais que la version actuel que la majorité des gens ont en tête n'est pas la bonne mais que peut-on faire la plupart veulent croire volontairement à des mensonges crée par la France. Et dès fois je me demande si c'est vraiment moi qui hallucine ou c'est que les gens creusent leur propre tombe, on a les mêmes origines, les mêmes langues, la même couleur, la même religion (le plus surprenant) et pourtant on se voit si loin l'un de l'autre. Une citation dit: "à vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes" (John Fitzgerald Kennedy), pensez y.
    Puis pour finir j'ai finalement choisi ma voie en me disant qu'aucune terre (les terres appartiennent au créateur) ne m'appartient, tout dépend de ton investissement, grâce à la chanson de Corneille "Terre" (lisez le lyric c'est très intéressant) voici un petit extrait que j'aime beaucoup:

    " Un bout de terre n'a jamais fait chez soi
    C'est le temps qui me l'a appris
    Quand je regarde, je trouve autour de moi
    Un nouveau sens à la patrie [..]
    On sacrifie tellement de vies
    Au nom de la patrie
    On vend les siens, on se trahit
    Et il y a avec ça toujours une chose
    Que tout le monde oublie
    On n'emporte pas la terre quand c'est fini." (Corneille, Terre, album: parce qu'on vient de loin)

    RépondreEffacer
  9. Bonjour, j'ai lu avec beaucoup d'intérêt votre texte car je suis française femme de militaire venue pour 2 ans à Djibouti et j'essaie de comprendre ce pays où j'ai atterri par hasard, J'ai donc appris un peu d'histoire sur l'origine de Djibouti et des tribus qui la composent, je comprends mieux ce peuple qui a dû lutter pour l'indépendance, néanmoins je suis attristée de voir qu'on "diabolise" les français , je sais que la colonisation française a fait beaucoup de mal , mais néanmoins il faut relativiser, tous les français ne sont pas méchants , la colonisation est un vaste débat et certainement un fléau , je comprends parfaitement qu'un pays veuille accéder à son indépendance et c'est son droit le plus absolu, néanmoins comme dans tous les conflits il ya eu des exactions de tous bords, et beaucoup de français comme pendant la guerre d'Algérie n'étaient pas d'accord avec la politique menée à cette époque, s'ensuivent des bains de sang car les hommes n'ont toujours pas appris à se comprendre et à se respecter...
    Ici à Djibouti j'entends des réflexions déplaisantes sur les français, et pourtant nous participons à l'économie du pays, nous sommes pacifiques et ouverts, et accueillis en apparence chaleureusement par la population djiboutienne, je regrette seulement que le rapport d'argent soit omniprésent, pour parler de mon expérience personnelle j'ai toujours l'impression d'être une intruse et tolérée uniquement parce que j'ai un peu d'argent à dépenser ici, ce que je fais volontiers pour permettre aux artisans et marchands de gagner leur vie
    car nous avons tous souffert dans nos familles de la guerre et des atrocités qu'elle engendre.
    En ce qui concerne le débat sur les tribus et différentes ethnies composant la population de Djibouti et des alentours ne ne peux pas entrer dans la discussion étant étrangère et ne connaissant pas l'histoire de Djibouti, c'est pourquoi il est passionnant pour moi de lire ces articles qui m'appporte une petite connaissance de l'origine de Djibouti et également au travers des intervenants essayer de comprendre les positions des uns et des autres , tout en gardant un esprit de neutralité et de tolérance,et j'ai particulièrement apprécié la citation d'un anonyme en date du 16 octobre 2009, citation de la chanson "terre" de Corneille "on n'emporte pas la terre quand c'est fini" .... pour moi je suis assez éloignée de tous ces débats sur les tribus et les origines diverses des uns et des autres car ma conception totalement utopiste est que nous sommes tous des terriens, nous avons le même sang qui coule dans nos veines ,
    J'ai juste un petit peu regretté , Mr Hassan Aden, en lisant votre article , avoir resenti poindre un sentiment anti-français, que je comprends car il y a eu la colonisation et son cortège d'exactions car les hommes en position de colons se sentent imbus de leur pouvoir et malheureusemnt en abusent c'est toujours épouvantable de le constater, mais néanmoins pensez vous que tout , absolument tout ce qui a été construit par les français l'ait été dans l'esprit de diviser la population djiboutienne ? je ne suis pas assez documentée sur le sujet mais j'ai quand même un petit peu l'impression que vous avez un parti pris contre les français en général , et je le ressens ici même à Djibouti car même si nous sommes bien accueillis (peut être en raison de notre pouvoir d'achat) je ressens souvent ce sentiment anti-français) que je peux comprendre je le répète vu l'histoire de cet ancien pays colonisé, mais que je trouve regrettable car il faut tourner la page sur le passé, et la présence militaire actuellement à Djibouti est pacifique et en accord avec l'armée djiboutienne et le gouvernement.
    Meilleures salutations

    RépondreEffacer
  10. Réponse à l'épouse du militaire français

    Je fais une très grande différence entre les français parmi lesquels je compte beaucoup d'amis et la France coloniale.

    C'est vrai qu'il faut tourner la page un jour ou un autre mais parler de l'origine de certains problème que nous avons aujourd'hui et qui sont les conséquences directes de la politique coloniale française n'est pas diaboliser les françaises et les français.

    J'accuse la France coloniale de la même façon que j'accuse ceux qui l'ont remplacé. Point à la ligne.

    Chère madame, si vous ouvrez un peu les yeux pour voir ce qui reste du passage de cette France coloniale en Afrique, vous comprendrez que le Ministère des Colonies et celui de "la Coopération" qui l'a remplacé comptaient très peu de lumières dans ses rang.

    Je conviens toutefois que cette règle générale avait quelques exeptions. À Djibouti, le passage de certains personnages a été très bénéfique pour mon pays.

    Amitiés

    RépondreEffacer
  11. Je trouve votre écrit politique mais surtout mensongers !! Je pense bien que le monde se voile la face, tout d'abord je ne suis pas ici pour semer quelconque trouble(que cela soit claire). Second d’après tout ce que je lis, Djibouti n'a pas d'autochtone. Je suis bien d'accord une ethnie pur n'existe pas! Mais on le sait tous que la vérité est nier, cacher. Qu'un certain se proclame être la race pur tout cela parce qu'ils détiennent le pouvoir depuis l’indépendance. Cela moi aussi j'ai de l'information qui pourrait t’éclairer plus que ce que tu nous écrit. Lucy la femme bipède découverte en Afrique de l'est, nous donne ses informations : Le nom du genre Australopithecus signifie « singe du sud ». Le nom de l'espèce fait référence à l'Afar, la région du nord-est de l'Éthiopie. Et nous savons tous qu'il y a un triangle afar qui englobe les Djibouti, l’Éthiopie, Érythrée. Je n'ai plus rien a ajouter tout est dit !

    RépondreEffacer
  12. Le mot "ARHIBA" qui veut dire "bienvenue" ou welcome explique bien que les afars sont des étrangers sur Djibouti Ville habitée seulement par les Somali . Et que Ali Aref les a importé d'Awsa et qu'il a persecuté les Somali , Issa, Issaq, Gadabuursi etc...qui travaillaient au port à cette époque . Personne ne parle des crimes commis par les afars et cette cité construite sur les crimes des Somali à l'époque coloniale avec le lèche botte Ali Aref !

    RépondreEffacer
  13. On ne croit pas à Lucy , on est des musulmans ! Dieu a créé Adam et Hawa ! Et on n'accepte pas ces histoires des évolutionnistes qui croient que les hommes viennent des singes ! Honte à vous !

    RépondreEffacer
  14. Des débats interessants,des réactions par-ci,par-là.Je dis bravo à l'auteur de cette partie d'histoire complète ou incomplète,accepté par les uns ou réjeter par d'autre.Ce que je constate chacun veut voir l'histoire de djibouti dans un angle favorable à lui ou à son petit clan.Ce qui est dommage,on est loin tous de la réalité et on condamme l'auteur ou son point de vue de l'histoire.Dépassant tous ensemble dans notre petit prison tribal et encourageons l'auteur à écrire d'avantage meme si on est pas du tout d'accord avec lui .Merci

    RépondreEffacer
  15. n'importe quoi, depuis quand ces deux tributs (issas et gadaboursi) dont parle ce monsieur dans son récit fantasque se sont livrés la guerre dans notre pays? que ce beau les mensonges!!!. moi je vous conseillerais plus tôt de vous informer encore plus sur l'histoire de notre pays au lieu de raconter de baratins aux gens. ce pays appartient au deux tributs AFar et Issas ça été ainsi et se sera ainsi pour toujours (incha-ALLAH). je dirai même plus que les arabes sont plus autochtone que gadaboursie dont parle ce monsieur.

    RépondreEffacer
  16. alors quel est la place ds gadaboursies a l aire actuelle ds la republique de djibouti bien sur on combattu pr l imdependance mais en vain on est pa respcte une reponse

    RépondreEffacer
    Réponses
    1. La place de gadabouesie est a borama tt sinplement

      Effacer
  17. une seule chose est certaine , un Djiboutien est un Djiboutien. La division et la haine profonde n'arrangera rien du tout . Détester une tribu
    a l'aube du 21 eme siècle est un signe d'ignorance. VIVE L 'UNITE

    RépondreEffacer
  18. Mr Badeed, ce Omar pour correspondance sur l'histoire de Djibouti. mail: omar.simaneh@yahoo.fr

    RépondreEffacer
  19. Bonjour Adero hassan.
    C'est avec beaucoup d'intérêt que j'ai lu votre article qui date bien quelques années maintenant. En ce jour où le tribalisme ronge les Djiboutiens, il est vital de nous enseigner nous les jeunes l'hitoirede Djibouti! Je sais d'avance que c'est n'est pas une page blanche, le génocide des samarones doit être mentionné! Et je pèse mes mots: parce les samarones sont aussi morts pour la patrie ! Bien à vous

    RépondreEffacer

Publier un commentaire

Messages les plus consultés de ce blogue

Qui est quoi?

Comme je m'y attendais un peu, mon article sur les autochtones de Djibouti a provoqué une avalanche de réactions. Certaines ont été laissées en commentaires dans le blog lui-même (je vous laisse le soin d'y jeter un coup d'œil) et d'autres m'ont été envoyées directement sous forme de courrier électronique. J'ai même reçu quelques menaces (indirectes). J'ai donc jugé bon de revenir sur le sujet non pas pour changer de cap, mais pour le maintenir! Chers compatriotes, ce qui est bien dommage, c'est que la plupart des réactions proviennent de parfaits anonymes. Ce genre d'attitude me rappelle les «shadirré» , ces tristement célèbres indics qui dénonçaient les leurs aux français pendant les années de la lutte pour l'indépendance, en se cachant derrière un voile noir (shadir). Ceux qui se cachent sont des «shadirré». Rien de moins. Sinon pourquoi cachent-t-ils leurs identités? Pourquoi cachent-t-ils leurs visages et leurs noms? C'est simple.

Qui est prêt pour remplacer IOG?

En lisant ici et là l'actualité sur notre pays, en provenance aussi bien du régime que de toutes les oppositions, une question m'est venu à l'esprit : « qui est prêt à remplacer IOG, aujourd'hui? ». Certains souriront. Moi, pas! Voici pourquoi. Chers compatriotes de gré ou de force, un jour, IOG va partir . Rappelez-vous : Menghistu, Syad Barreh, Arap Moi, Hassan Gouled... Ils sont tous partis. D'une manière ou d'une autre. Si M. IOG partait aujourd'hui, qui pourrait le remplacer sans heurt. Sans violence. Sans une autre guerre civile. Sans verser une goutte de sang. Cette question m'a beaucoup cuisiné, tellement la réponse est loin d'être évidente, pour moi en tout cas. Qui est assez rassembleur tout étant crédible? Qui a un passé sans taches? Qui est compétent et honnête, à la fois?.. Qui mérite d'être notre prochain président? Dans notre région troublée, des hommes comme Syad Barreh et Menghistu ont quitté le pouvoir par la porte de servi

L’attentat du Café de Paris: Chonologie des événements

Le jeudi 27 septembre 199 0, vers 19heures, 4 hommes arrêtent un taxi pour demander au chauffeur de les conduire au lieu dit «Jaman-Cas»* où ils auraient un véhicule en panne. Arrivé à destination, le conducteur est purement et simplement ligoté par les 4 passagers. Ce n’est pas tout: son véhicule fut volé par les 4 malfaiteurs. Le chauffeur, «Carrabloo» de son surnom est donc laissé attaché, là-bas. Aux environs de 21 heures, l’attentat du Café de Paris est commis. Plusieurs dizaines de personnes (essentiellement française) sont blessées à des degrés plus ou moins grave et deux enfants innocents y perdent la vie: un petit cireur de chaussures djiboutien et un petit français. Selon les premiers témoignages, ceux qui ont commis cet acte à la fois lâche et ignoble, «ont lancé plusieurs grenades et pris la fuite à bord d’un taxi». Ces premiers témoins avaient donné une description sommaire du véhicule et des ses 4 occupants. «Une recherche» est lancée… Autour de 20 heures