Comme je m'y attendais un peu, mon article sur les autochtones de Djibouti a provoqué une avalanche de réactions. Certaines ont été laissées en commentaires dans le blog lui-même (je vous laisse le soin d'y jeter un coup d'œil) et d'autres m'ont été envoyées directement sous forme de courrier électronique. J'ai même reçu quelques menaces (indirectes). J'ai donc jugé bon de revenir sur le sujet non pas pour changer de cap, mais pour le maintenir!
Chers compatriotes, ce qui est bien dommage, c'est que la plupart des réactions proviennent de parfaits anonymes. Ce genre d'attitude me rappelle les «shadirré», ces tristement célèbres indics qui dénonçaient les leurs aux français pendant les années de la lutte pour l'indépendance, en se cachant derrière un voile noir (shadir). Ceux qui se cachent sont des «shadirré». Rien de moins. Sinon pourquoi cachent-t-ils leurs identités? Pourquoi cachent-t-ils leurs visages et leurs noms? C'est simple. Appelons un chat, un chat, parce que ce sont des lâches. La peur, la lâcheté et surtout la duplicité ne m'ont jamais empêché, ni de persévérer, ni encore moins, de dormir. Alors, continuons.
Une personne du nom de Arreh (je suppose que c'est un nom de code) a quant à elle laissé un commentaire un peu plus intelligent. Je réponds à la réaction de cette personne car je la trouve un peu plus sophistiquée que celle des soldats de «la guerre caillou».
Pour commencer, je dois préciser que je suis surpris par le fait que la plupart des gens qui ont réagi (et parmi lesquels ce Arreh qui se présente clairement comme issa dans le forum Djinet où il est intervenant) ont réagi comme s'ils se sentaient personnellement visés. Certains ont réagi comme si j'avais blasphémé... 'ttends minute... il y a comme anguille sous roche là.
Dans ce feu nourri, lui m'accuse, entre autres choses, de cultiver le tribalisme «en filigrane» et d'autres de présenter «des anecdotes» comme étant l'histoire avec un grand H. Alors, je vais être très clair. On ne peut plus clair. Si le fait de donner un nom à une victime fait de moi quelqu'un qui cultive le tribalisme en filigrane, alors appelez-moi un tribaliste. Écrivez ça, à l'encre de Chine et ôtez-moi les filigranes.
Que celui qui va nier que d'innocents samarones sont morts assassinés, se lève à visage découverts. Pourquoi sont-ils morts, ces innocents samarones? Pour un odieux crime? Non, chers compatriotes, ils sont morts simplement parce qu'ils étaient samarones, chose qu'ils n'ont même pas choisie. Chose que même s'ils essayaient de renier, personne n'accepterait. Alors, il faut en parler et je dois en parler.
Des samarones ont été torturés, d'autres ont été déportés, des jeunes filles samarones ont été livrées aux milices basées à Guestir pour être violées ou servir d'esclaves. Donc, il faut en parler et c'est pour ça que j'en parle. Oui. Tortures, déportations, séquestrations, interrogatoires, viols…. Étaient le pain quotidien de ce peuple samarone de 1987 à 1991. Et Pourquoi tout ça? Pour avoir enfreint des lois? Non. Parce qu'elles étaient samarones et il faut en parler et je dois en parler!
Oui. Il faut en parler et je dois en parler... et comment voulez-vous que je les appelle? Dites-moi, des martiens ou des samarones? De la même manière que les nazis ont assassinés des juifs, le régime Gouled/Guelleh a assassiné des samarones et des afars (massacre qui se poursuit dans le cas des afars et que je condamne haut et fort). Que celui qui veut nier ça, montre son visage.
On parle souvent des victimes juives de l'holocauste. On parle souvent des victimes tutsies du Rwanda. On parlait souvent du régime de Siad Barré qui assassinait les populations du nord de la Somalie et particulièrement nos frères issacks... De tous ces massacres, on parlait. De tous ces massacres, on parle. Et, ça n'a jamais dérangé personne d'autre que les bourreaux.
On parle des victimes juives, arméniennes, tustsies, issacks et afares... et personne n'a aucun problème avec ça, sauf les génocidaires eux-mêmes, bien sûr. Pourquoi alors, celui qui prononce le nom des samarones est-il taxé de pratiquer le tribalisme en filigrane ou de «raconter des anecdotes», par des gens qui cachent leur visages? Pourquoi, chers compatriotes? Timir lafbaa ku jirta.
Pire encore, À l'instar des juifs, les samarones dans leurs cas, ont subi leur calvaire alors qu'ils n'avaient aucun groupe armé en conflit avec le régime Gouled/IOG. Pire encore, les samarones dans leur cas, sont les oncles, les cousins, les amis, les enfants et les voisins de leurs bourreaux, en plus d'être leurs compatriotes. Je trouve que non seulement, il faut en parler haut et fort, mais en plus, il faut souligner leur nom car, c'est ce nom qu'il ne peuvent même pas changer qui était et reste toujours la cause de tous leurs malheurs (et rien d'autres).
Des deux choses l'une, mon cher Arreh. Ou, au mieux, vous êtes un de ces agents des SDS qui veulent me détourner des «sujets sensibles» et dans ce cas, je vous conseille de ne pas perdre votre temps, ni le mien. Ou, vous êtes un de ceux qui ont perpétré ce crime et dans ce cas, je comprends votre inquiétude... Mais sachez que ce genre de discours reviendra souvent. Il reviendra non pas pour attiser la haine mais parce qu'il est nécessaire pour guérir nos plaies. Il reviendra également pour hanter les génocidaires et de leur chef, IOG.
Si le fait d'appeler une victime par son nom et de dire pourquoi et comment elle est morte fait de moi un tribaliste, alors appelez-moi un tribaliste et dans ce cas, ôtez-moi les filigranes. De grâce. Pas de shadir. Pas de filigranes. Ce n'est pas pour moi.
Pourquoi je parle des samarones, souvent? Pourquoi?.. Je réponds: pourquoi pas? Est-ce vrai ou faux que les samarones ont été victimes du régime tribaliste de IOG et de son défunt oncle et que personne n'a condamné ça au grand jour? Oui ou non? Je sais que certains pensent encore qu'ils ont «mérité leur punition parce qu'ils n'avaient qu'à rester chez eux» derrière leur shadir, mais quand même!..
Je sais. Beaucoup de nos compatriotes ont désapprouvé ce qui est arrivé à mon peuple et n'ont rien à se reprocher. Je suis convaincu qu'ils sont très nombreux et j'en connais assez. Le regretté Ougass Hassan (AHN) de passage à Djibouti, à l'époque de ces douloureux événements, était de ceux-là. Je sais aussi que beaucoup, s'ils levaient la voix, allaient se faire lyncher par leurs cousins extrémistes. Je sais. Nous le savons tous. Je sais que les victimes elles-mêmes n'en parlent pas, de peur des représailles. Je sais! Mais ce n'est pas une raison pour moi, de ne pas en parler. Parole de Kulan Badeed, on va en parler, chaque fois que c'est nécessaire. On va en parler comme on doit parler aussi des autres victimes de la monarchie tribaliste.
Chers compatriotes, ce nom reviendra souvent dans mes articles. Notre «chevalerie» traditionnelle voudrait que ça soit les non-samarones qui en parlent. Mais cela n'est jamais arrivé. Parce que les autres n'en parlent pas (que ça soit par chevalerie, par compassion ou même par pure stratégie politique) alors, il me revient à moi, d'en parler haut et fort.
Par ailleurs, notre histoire nous a appris une chose. Quand on combat pour la liberté, la justice et le reste, nous sommes égaux. Nous sommes tous djiboutiens. Nous sommes en famille et entre nous. Nous sommes tous frères et sœurs. Quand vient le moment du partage du fruit de cette lutte, la logique change. Y'en a qui doivent se contenter du statut de citoyen de seconde classe malgré leur effort. Y'en qui, en plus d'être laissés pour compte, doivent en plus se faire traiter d'allogènes, de parasites, de criquets, de voleurs, etc.
Ce n'est pas en filigranes ça, c'est du noir cousu sur du blanc! Est-ce normal? Est-ce juste? À Djibouti, ça fait plus de 50 ans que les samarones qui ont pourtant eu le premier Sénateur de Djibouti, en France, sont enfermés dehors. Ça, ce n'est pas en filigranes. C'est du noir cousu sur du blanc. Ça prend des hommes pour dénoncer cette pratique et je suis définitivement un de ces hommes. Qu'on se le tienne pour dit.
En conclusion, qui est quoi? Le tribaliste, ce n'est pas celui qui réagit à ce que les tribalistes ont fait et font toujours aux siens. Le tribaliste c'est celui qui se sent offensé quant ont aborde certaines vérités. Le tribaliste c'est qui a été nourri par tribalisme avec ce qu'on enlevé aux autres. Le tribaliste c'est celui qui a eu le poste, la promotion et le casho et qui en plus n'est pas content! Le tribaliste ce n'est pas moi... C'est IOG. C'est Bahdon. C'est Guédi. C'est Aden Robleh et bien d'autres qui ont nourri leurs gosses avec le fruit de la rapine. Les tribalistes ce sont eux et leurs supporteurs.
Chers compatriotes, je suis djiboutien à 100% et je suis pour le changement à 100%. J'ai créé mon blog pour ça, après tout. Mais, je suis pour le changement en profondeur et je refuse le traitement de surface, le colmatage, le saupoudrage, la langue de bois et le discours aseptisés des hypocrites qui ont pris la place des français et perpétuent leurs œuvres... Ça fait 32 ans que cette petite clique de warabas confisque chaque jour un peu plus la liberté des djiboutiens dans leur ensemble et fait main basse de tous leurs avoirs. C'est trop.
Je suis de ceux qui pensent qu'aucun changement en profondeur ne peut se faire sans crever tous les abcès. Quand je donne des noms de personnes ou de clans, c'est pour cette raison bien simple.
Last but not least. La plupart des gens qui ont réagi, ont souligné la nécessité de concentrer notre énergie sur la cause de toutes les causes: le régime impérial d'IOG. There you go! Mais alors, il fallait commencer par ça au lieu de m'accuser de cultiver le tribalisme en filigrane ou de raconter des anecdotes quand je nomme les victimes. Il fallait commencer avec ça!
Pour réparer les erreurs des années 70, il faut repartir sur de nouvelles bases. J'appartiens aussi à ceux qui sont CONTRE les avantages acquis et POUR une redistribution des totales des cartes. Et contrairement à ce que beaucoup pensent, je ne suis pas pour une redistribution équitable des cartes basée sur le vrai poids des tribus et des clan. Pas du tout!
Je parle du tribalisme comme étant la cause de tous nos maux. Loin de moi l'idée de le proposer comme solution. Je crois même que l'on peut vaincre notre tribalisme institutionnel de façon assez simple et efficace et sans avoir à le combattre de front. Comment? Miracle et boule de gomme? Non.
Il suffit d'abolir le système actuelle des listes. Ainsi, la personne sera élue et non pas choisie par un homme, comme c'est le cas. Ainsi, cette personne élue devra rendre des comptes à ses électeurs et non à la personne qui l'a nommé, comme c'est le cas. Ainsi, on aura restauré la démocratie chez nous. Ainsi, le poids de la tribu va battre de l'aile, remplacé par le jeu des alliances stratégiques.
À bientôt.
Hassan A. Aden
hassan.aden@ncf.ca
Chers compatriotes, ce qui est bien dommage, c'est que la plupart des réactions proviennent de parfaits anonymes. Ce genre d'attitude me rappelle les «shadirré», ces tristement célèbres indics qui dénonçaient les leurs aux français pendant les années de la lutte pour l'indépendance, en se cachant derrière un voile noir (shadir). Ceux qui se cachent sont des «shadirré». Rien de moins. Sinon pourquoi cachent-t-ils leurs identités? Pourquoi cachent-t-ils leurs visages et leurs noms? C'est simple. Appelons un chat, un chat, parce que ce sont des lâches. La peur, la lâcheté et surtout la duplicité ne m'ont jamais empêché, ni de persévérer, ni encore moins, de dormir. Alors, continuons.
Une personne du nom de Arreh (je suppose que c'est un nom de code) a quant à elle laissé un commentaire un peu plus intelligent. Je réponds à la réaction de cette personne car je la trouve un peu plus sophistiquée que celle des soldats de «la guerre caillou».
Pour commencer, je dois préciser que je suis surpris par le fait que la plupart des gens qui ont réagi (et parmi lesquels ce Arreh qui se présente clairement comme issa dans le forum Djinet où il est intervenant) ont réagi comme s'ils se sentaient personnellement visés. Certains ont réagi comme si j'avais blasphémé... 'ttends minute... il y a comme anguille sous roche là.
Dans ce feu nourri, lui m'accuse, entre autres choses, de cultiver le tribalisme «en filigrane» et d'autres de présenter «des anecdotes» comme étant l'histoire avec un grand H. Alors, je vais être très clair. On ne peut plus clair. Si le fait de donner un nom à une victime fait de moi quelqu'un qui cultive le tribalisme en filigrane, alors appelez-moi un tribaliste. Écrivez ça, à l'encre de Chine et ôtez-moi les filigranes.
Que celui qui va nier que d'innocents samarones sont morts assassinés, se lève à visage découverts. Pourquoi sont-ils morts, ces innocents samarones? Pour un odieux crime? Non, chers compatriotes, ils sont morts simplement parce qu'ils étaient samarones, chose qu'ils n'ont même pas choisie. Chose que même s'ils essayaient de renier, personne n'accepterait. Alors, il faut en parler et je dois en parler.
Des samarones ont été torturés, d'autres ont été déportés, des jeunes filles samarones ont été livrées aux milices basées à Guestir pour être violées ou servir d'esclaves. Donc, il faut en parler et c'est pour ça que j'en parle. Oui. Tortures, déportations, séquestrations, interrogatoires, viols…. Étaient le pain quotidien de ce peuple samarone de 1987 à 1991. Et Pourquoi tout ça? Pour avoir enfreint des lois? Non. Parce qu'elles étaient samarones et il faut en parler et je dois en parler!
Oui. Il faut en parler et je dois en parler... et comment voulez-vous que je les appelle? Dites-moi, des martiens ou des samarones? De la même manière que les nazis ont assassinés des juifs, le régime Gouled/Guelleh a assassiné des samarones et des afars (massacre qui se poursuit dans le cas des afars et que je condamne haut et fort). Que celui qui veut nier ça, montre son visage.
On parle souvent des victimes juives de l'holocauste. On parle souvent des victimes tutsies du Rwanda. On parlait souvent du régime de Siad Barré qui assassinait les populations du nord de la Somalie et particulièrement nos frères issacks... De tous ces massacres, on parlait. De tous ces massacres, on parle. Et, ça n'a jamais dérangé personne d'autre que les bourreaux.
On parle des victimes juives, arméniennes, tustsies, issacks et afares... et personne n'a aucun problème avec ça, sauf les génocidaires eux-mêmes, bien sûr. Pourquoi alors, celui qui prononce le nom des samarones est-il taxé de pratiquer le tribalisme en filigrane ou de «raconter des anecdotes», par des gens qui cachent leur visages? Pourquoi, chers compatriotes? Timir lafbaa ku jirta.
Pire encore, À l'instar des juifs, les samarones dans leurs cas, ont subi leur calvaire alors qu'ils n'avaient aucun groupe armé en conflit avec le régime Gouled/IOG. Pire encore, les samarones dans leur cas, sont les oncles, les cousins, les amis, les enfants et les voisins de leurs bourreaux, en plus d'être leurs compatriotes. Je trouve que non seulement, il faut en parler haut et fort, mais en plus, il faut souligner leur nom car, c'est ce nom qu'il ne peuvent même pas changer qui était et reste toujours la cause de tous leurs malheurs (et rien d'autres).
Des deux choses l'une, mon cher Arreh. Ou, au mieux, vous êtes un de ces agents des SDS qui veulent me détourner des «sujets sensibles» et dans ce cas, je vous conseille de ne pas perdre votre temps, ni le mien. Ou, vous êtes un de ceux qui ont perpétré ce crime et dans ce cas, je comprends votre inquiétude... Mais sachez que ce genre de discours reviendra souvent. Il reviendra non pas pour attiser la haine mais parce qu'il est nécessaire pour guérir nos plaies. Il reviendra également pour hanter les génocidaires et de leur chef, IOG.
Si le fait d'appeler une victime par son nom et de dire pourquoi et comment elle est morte fait de moi un tribaliste, alors appelez-moi un tribaliste et dans ce cas, ôtez-moi les filigranes. De grâce. Pas de shadir. Pas de filigranes. Ce n'est pas pour moi.
Pourquoi je parle des samarones, souvent? Pourquoi?.. Je réponds: pourquoi pas? Est-ce vrai ou faux que les samarones ont été victimes du régime tribaliste de IOG et de son défunt oncle et que personne n'a condamné ça au grand jour? Oui ou non? Je sais que certains pensent encore qu'ils ont «mérité leur punition parce qu'ils n'avaient qu'à rester chez eux» derrière leur shadir, mais quand même!..
Je sais. Beaucoup de nos compatriotes ont désapprouvé ce qui est arrivé à mon peuple et n'ont rien à se reprocher. Je suis convaincu qu'ils sont très nombreux et j'en connais assez. Le regretté Ougass Hassan (AHN) de passage à Djibouti, à l'époque de ces douloureux événements, était de ceux-là. Je sais aussi que beaucoup, s'ils levaient la voix, allaient se faire lyncher par leurs cousins extrémistes. Je sais. Nous le savons tous. Je sais que les victimes elles-mêmes n'en parlent pas, de peur des représailles. Je sais! Mais ce n'est pas une raison pour moi, de ne pas en parler. Parole de Kulan Badeed, on va en parler, chaque fois que c'est nécessaire. On va en parler comme on doit parler aussi des autres victimes de la monarchie tribaliste.
Chers compatriotes, ce nom reviendra souvent dans mes articles. Notre «chevalerie» traditionnelle voudrait que ça soit les non-samarones qui en parlent. Mais cela n'est jamais arrivé. Parce que les autres n'en parlent pas (que ça soit par chevalerie, par compassion ou même par pure stratégie politique) alors, il me revient à moi, d'en parler haut et fort.
Par ailleurs, notre histoire nous a appris une chose. Quand on combat pour la liberté, la justice et le reste, nous sommes égaux. Nous sommes tous djiboutiens. Nous sommes en famille et entre nous. Nous sommes tous frères et sœurs. Quand vient le moment du partage du fruit de cette lutte, la logique change. Y'en a qui doivent se contenter du statut de citoyen de seconde classe malgré leur effort. Y'en qui, en plus d'être laissés pour compte, doivent en plus se faire traiter d'allogènes, de parasites, de criquets, de voleurs, etc.
Ce n'est pas en filigranes ça, c'est du noir cousu sur du blanc! Est-ce normal? Est-ce juste? À Djibouti, ça fait plus de 50 ans que les samarones qui ont pourtant eu le premier Sénateur de Djibouti, en France, sont enfermés dehors. Ça, ce n'est pas en filigranes. C'est du noir cousu sur du blanc. Ça prend des hommes pour dénoncer cette pratique et je suis définitivement un de ces hommes. Qu'on se le tienne pour dit.
En conclusion, qui est quoi? Le tribaliste, ce n'est pas celui qui réagit à ce que les tribalistes ont fait et font toujours aux siens. Le tribaliste c'est celui qui se sent offensé quant ont aborde certaines vérités. Le tribaliste c'est qui a été nourri par tribalisme avec ce qu'on enlevé aux autres. Le tribaliste c'est celui qui a eu le poste, la promotion et le casho et qui en plus n'est pas content! Le tribaliste ce n'est pas moi... C'est IOG. C'est Bahdon. C'est Guédi. C'est Aden Robleh et bien d'autres qui ont nourri leurs gosses avec le fruit de la rapine. Les tribalistes ce sont eux et leurs supporteurs.
Chers compatriotes, je suis djiboutien à 100% et je suis pour le changement à 100%. J'ai créé mon blog pour ça, après tout. Mais, je suis pour le changement en profondeur et je refuse le traitement de surface, le colmatage, le saupoudrage, la langue de bois et le discours aseptisés des hypocrites qui ont pris la place des français et perpétuent leurs œuvres... Ça fait 32 ans que cette petite clique de warabas confisque chaque jour un peu plus la liberté des djiboutiens dans leur ensemble et fait main basse de tous leurs avoirs. C'est trop.
Je suis de ceux qui pensent qu'aucun changement en profondeur ne peut se faire sans crever tous les abcès. Quand je donne des noms de personnes ou de clans, c'est pour cette raison bien simple.
Last but not least. La plupart des gens qui ont réagi, ont souligné la nécessité de concentrer notre énergie sur la cause de toutes les causes: le régime impérial d'IOG. There you go! Mais alors, il fallait commencer par ça au lieu de m'accuser de cultiver le tribalisme en filigrane ou de raconter des anecdotes quand je nomme les victimes. Il fallait commencer avec ça!
Pour réparer les erreurs des années 70, il faut repartir sur de nouvelles bases. J'appartiens aussi à ceux qui sont CONTRE les avantages acquis et POUR une redistribution des totales des cartes. Et contrairement à ce que beaucoup pensent, je ne suis pas pour une redistribution équitable des cartes basée sur le vrai poids des tribus et des clan. Pas du tout!
Je parle du tribalisme comme étant la cause de tous nos maux. Loin de moi l'idée de le proposer comme solution. Je crois même que l'on peut vaincre notre tribalisme institutionnel de façon assez simple et efficace et sans avoir à le combattre de front. Comment? Miracle et boule de gomme? Non.
Il suffit d'abolir le système actuelle des listes. Ainsi, la personne sera élue et non pas choisie par un homme, comme c'est le cas. Ainsi, cette personne élue devra rendre des comptes à ses électeurs et non à la personne qui l'a nommé, comme c'est le cas. Ainsi, on aura restauré la démocratie chez nous. Ainsi, le poids de la tribu va battre de l'aile, remplacé par le jeu des alliances stratégiques.
À bientôt.
Hassan A. Aden
hassan.aden@ncf.ca
De la part de Arreh
RépondreEffacerCher frere, je suis navre que votre reaction est loin de mes intentions, loin de me sentir offense par votre quete de justice pour les samarones je fais parti(il suffit que vous lisiez mes interventions sur Djibnet) de ceux qui appellent a la retenu et au bon sens, le fait que je me presente issa sans equivoque sur Djibnet est-il synonyme de culpabilite des crimes qui ont ete commis a l'egard de ton ethnie(les samarones comme tu le dit toi meme),ou bien ferait tu parti de ceux qui sont saisi d'allergie des qu'on prononce le mot issa?
Allah seul est maitre de ma conscience et Il est le juge des coeurs mais ce qui transpire dans ta reaction c'est justement ce que j'ai pressenti dans tes invectives sous couvert de gymnastique verbale. L'histoire n'est pas aussi simple que tu le pense bien que je respecte ton intelligence, sur certaine partie, il nous faut certaine objectivite dans nos analyses,l'epoque de Djama Saylici merite a elle seule une these de doctorat alors brother minimume d'honetete intellectuelle!
Ton accusation d'agent du SDS de toute personne qui ne partage pas votre opinion est un signe qui reflete des agendas qui echappe loin tes objectives affirmes, donc je vous inviterai a developper une certaine introspection salutaire qui vosu permettra de vous liberer du carcan tribal qui te fait reagir. Je n'aime pas rappeler les histoires de guerre entre samarone et issa mais il suffit de se rappeler les evenements de 1990 en Somalie, les pongroms que les issas etaient victimes a Borama, mes propres cousins maternelles etaient victimes. Donc frere il nosu faut faire la part des choses et chercher des moyens de trouver des consensus et des solutions pour le long terme pour tout le monde et laisser pour notre posterite des mecanismes qui les aideront a reguler la
chose tribale.Le seul intellectuel samarone que je rspecte est Omar Osman Rabeh qui a influence ma vie de facon irremediable.
Arreh
Un exemple des intervention de Arreh pour montrer au Monsieur justicier de son clan que Arreh n'est pas ethnocentrique comme toi.
RépondreEffacerAvec courtoisie
Cher freres et soeurs
J'ai decide de continuer notre long debat sur la recherche d'alternative de consensus pour la prevention, la gestion de nos societes. Les raisons qui ont motive mon deplacement vers un nouveau sujet est qu'il s'est avere que mes echanges avec les freres Muslin et Atwoi ne pouvaient continuer dans un sujet lance pour des motives peu honorable pour rappeler le titre" Khadra une femme integre".
Donc j'ai voulu lancer un sujet qui me semble avoir l'ambition de lancer des debats jamais observes en lieu publique entre djiboutiens.
Ces questions que je vais soulever inshaAllah provoquent beaucoup d'emoi chez beaucoup d'entre nous et rarement la lucidite est au rendez-vous.
Nous allons essayer de mettre en perspective et d'extrapoler des voies et j'appelle tout le monde a maintenir une certaine disposition mentale pour prendre part afin de nous eviter les derapages verbales qui caracterisent ces questions. Beaucoup de ces derapapes verbales resultant biensur de la maniere dont notre milieu d'eclosion nous a faconne en nous proposant des grilles d'analyse etroitement liees a notre appartenance tribale.
J'aimerai appeler sincerement mes freres et soeurs djiboutiens de se prononcer en s'efforcant de s'elever les pesanteurs psychiques qui vicient notre raison et qui nous assujetis. Je reconnais qu'il est tres difficile d'avoir un debat sincere et franc mais il est tres honorable que nous essayons de preter l'oreille, et de nous prononcer sans equivoque.
Les tentations ego-psychiques qui font que la raison soit assujeti aux instincts epargnent seulement certains individus qui ont une bonte du coeur et un intellect intacte et qui ne subissent pas les acharnement despotiques d’une vie reduite aux seuls instints.
Seul Allah est maitre de ma conscience et sachant les mouvements secrets de mon coeur, parfois j’emploi termes qui peuvent provoquer l’emoi de certains qui commenceront a chercher a deceler des intentions de ma part, ce qui releve de proces d’intentions , ceux j’aimerai les inviter a ne pas succomber aux jugements a la va vite. Personne n’est pas parfait et il se peut que je me trompe pour l’emploi d’un mot ou que je suis un un peu emporte par le verbiage.
Ceci constituera une mise en point du cadre general que j’aimerai mettre au tour de ce debat qui a esseaime mon esprit depuis un certains temps. Les autres peuvent ameliorer ce cadre et proposer egalement une methodologie de ce debat. Je vous laisse en vous disant je lancerai prohainement les contours du debat.
Arreh(intervenant Djibnet et contactable sur guessi@hotmail.co.uk)
hi de la part de deganqurux,
RépondreEffacerj aimerais repondre a un gars qui s appelle hassan aden.
on voit bien ton haine contre les issas .mais ce nest que virtuel,tu ne peut rien faire sale bordel.
d apres moi ,tu n es pas un djiboutien .you are dreaming foolish man .go back to borama that is ur land not djibouti.
et en plus vous etez 1/100 de la population de djibouti.
tu vas jamais aller loin tant que tu reve d etre un djiboutien.
tu pleurniche pour sans raison.djibouti est la terre de issas ok.que tu accepte ou pas.
si tu etais un homme intelligent tu devais etre reconnaissant de l opportunite que les issas t ont donne ,ils t ont appris le francais et t ont donne le papier .
dis merci aux issas sale ingrat.
tu sais que il y a des samorons comme toi qui sont nee a djibouti mais n ont pas eu la chance d avoir le papier et l education.
cest normale s ils n ont pas eu cette chance parceque leurs parents ne sont pas djibouti.mais toi peux tu me dire qui a donne les papier a tes parents?
comment ont ils trouve les papier et pourquoi ils ont voulu les papier djiboutien alors qu ils ne sont pas des vrai djiboutiens.
now all this insult against the issas i blame on the guy who granted the paper to ur parents.
wake up man djibouti is for the issas if you wannna know.
Nabadeey kulanbadeeow,
RépondreEffacerJài quùne chose a dire, continuez, continuez, continuez.
Quand on entreprends ce genre de retrospective, lorsque lon aborde ces sujets sensibles, il y a toujours ceux qui comprennent rien, comme celle qui a laisse le commentaire precedent, qui vomissent, laisse les dans leurs merdes.
Je suis pour les victimes quèlles quelles soit et je ne qualifierait jamais la mort dun etre humain danecdotes.
Mon cher kulan je ne suis pas tout a fait daccord avec vous, pas sur tout les points en tout cas.
Mais il faut bien commencer quelques part et je suis sur que toi aussi dans ta quete tu trouvera la maturite necessaire, te permettant deviter les phrases top subjectives qui ne font que jeter la poudre au yeux des faibles et mettre le vrai debat au deuxieme plan.
Bon courage
Je suis samarone et J'applaudis Arreh. Avec des hommes comme lui, on finira par s'entendre. Non a l'oublie mais oui au pardon.
RépondreEffacerBonjour ou plutôt bonsoir cher professeur.
RépondreEffacerIl m'a été donné la chance d'avoir une éducation saine et profonde par mes parents et la chance que j'ai eu. Je suis tomber sur votre blog, un peu à l'improviste et j'ai lu l'histoire des autochtones passionnément. Je savais déjà pas mal de chose mais j'ai appris énormement. Malheureusement, je suis d'avis que c'est un fait d'autant inquiétant lorsque tu vois que c'est de plus en plus de jeunes qui, dû à certains facteurs, s'échangent les propos haineux les uns envers les autres. Je suis née là-bas, grandit mais de fois j'ai surtout l'impression d'être un étranger non pas car je le veux mais plutôt car des gens mes font sentir cela. J'aimerais juste que le monde réalise du danger d'ouvrir cette boîte à pandore.
À presque tous ceux qui viennent de commenter.
RépondreEffacerVous êtes une bande de lâches qui n'attendaient que quelqu'un ouvre la bouche pour se jeter sur lui. Ce gars peut dire tout ce qu'il veut. Si vous avez des choses contraires, dites-le sans en vouloir à personne. On dirait que vous ne lisez que des mots pré enregistrés dans vos têtes. Il faut lire tous les 10 articles (en français) qu'il a signé dans son blog!
Moi, je suis pour la liberté d'expression et je ne suis pas obligé d'être d'accord sur tous les points avec une personne pour la respecter.
De la part de Arreh
RépondreEffacerWalaahi Hassan Aden je n'avais aucun idee quelle etait votre tribu lorsque j'ai laisse mon premier commentaire sur l'article pecedent qui vous a fait reagir par cet article destine entierement a moi Arreh.
Votre reaction ethnocentriste derriere le langage de bois m'a profondement scandalise.C'est une lecture tres partisane de l'histoire d'abord, et une passion inegale d'accuser tous les issas de crime. Est ce le fait d'etre issa est synonyme d'etre coupable.
Si ton premisse methodologique est vrai alors tous les samarones sont coupable des crimes commis a Borama dans les annees 90 a l'encontre des issas et des issacks, tous les samarones sont comme le theoricien de la haine Hashim God(ancien animateur du site internet, awdal.com et auteur d'un pamphlet intitule Awdal phenomene que j'aime appele le Men Kampf version samarone ou il donne corps a tous les perfidies concoctees de beaucoup d'intellectuelles samaroon.
Un crime est un crime et ceux qui sont commis par certains politiciens de notre pays a l'encontre des samarones ou des afars ne sont pas une exeption. InshaAllah le jours qu'un Etat de droit verra le jours avec des dirigeants digne de ce nom il y'aura le necessaire travail de diligenter des enquetes et de condamner les responsables s'ils seront encore en vie,car la justice doit etre applique.
Cerpendant pour effectuer un travail de ce genre, il faut etablir des methodologies claires et eviter les amlgames que tu sembles semble exceller, ton discours est loin d'etre objectives il eclabouse de prejuges et d'invectives bien elabores pour de objectives non avoues.
Les analogies entre juif et samarone que le blogueur en question pend plaisir peuvent etre interprete comme on entend , faut-il rappeler le sionisme des intellectuelles samarones qui depuis longtemps caressaient le reve de creer un Etat appele Awdal dans le Nord de la Somalie dans les aires de nomadisation traditionelle issa? Je deteste me rabaisser dans ces recoins de l'histoire mais juste pour rappeler qu'il faut une certaine objectivite et une maturite intellectuelle pour s'engager dans ces analyses.
"O vous les croyants tenez vous ferme devant Allah en pratiquant la Justice meme si c'est a votre encontre, contre vos parents ou proches"(Coran)
".........ET que votre ressentiment a l'egard d'un autre groupe ne vous induit a ne pas appliquer l'equite et justice, soit Juste car cela est plus proche de la piete" (coran)
Hassan fait peur à IOG et à ses criminels. Bravo.
RépondreEffacerContinue à faire trembler ce régime pourri.
Ton prochain article, n'hésite pas publier à nouveau un article sur les torturés de "Café de Paris" article qui a été publié dans les colonnes de l'Horizon en 93 ou 94. C'était vraiment intéressant ce bulletin.
Courage Hassan et ne baisse pas ta plume.
Amicalement.
wow je trouve ces débats entre jeunes djiboutiens vraiment passionant . Il me semble que beaucoup de torts ont été commis dans le passé et pas seulement envers les samarones . Il ne faut pas oublier les assasinats quotidien du régime IOG sur tous les djiboutiens .Puis ils font passer cela pour du suicide , meme les blancs n'échappent pas à ce triste sort(Borrel).Sans oublier la pauvreté et la misère à Djibouti et en parralèle le gouvernement qui s'enrichit avec des troupes étrangères venues de partout dans le monde à Djibouti. J'entends meme ces derniers temps des gens qui meurent de faim , c'est hallucinant djibouti n'était pas comme ça avant . Plus les années défilent plus l'insécurité et la misère augmentent . Une seule université au pays , pas de médicaments dans les hopitaux , pas d'emploi . Rien quoi . La seule chose que tu as c'est la nationalité d'un pays qui ne veut rien donner à ces citoyen alors que c'est le contraire dans les pays occidentaux . C'est à la jeune génération de prendre la relève et de mettre à bas la monarchie absolu d'IOG. Chose qui me semble très improbable car la jeunesse est occupé à brouter et chaque année beaucoup de djiboutiens fuient vers les pays occidentaux . Donc que faire mes chères compatriotes c'est sur cela qu'il faut méditer
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