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Hommage posthume à Laurent

Il m'arrive de jetter un coup d'oeil à notre feuille de chou nationale (La Nation). Eh oui! Il m'arrive de le faire car, de temps en temps, elle publie des choses qui me reconnectent avec mon pays. C'est rare, mais ça arrive.

Dans l'édition No 114 du 21 juillet, un article signé Nassib rendant hommage (à titre posthume) à Said Dirieh 'Laurent' a attiré mon attention. Dans cet article, l'auteur parle de la vie et de l'oeuvre de ce grand djiboutien qu'était Laurent. Une oeuvre abondante et une vis inspirante.

Il souligne le caractère extraordinaire des grands accomplissements du défunt. Cette partie-là (l'oeuvre) je la connaissais. Quel djiboutien de ma génération, n'a pas connu «iskool Laurent», situé dans une peite rue, pas très loin loin de daar-dheere? Nassib a rappelé les grandes lignes de cette oeuvre, c'est tout à son honneur. Merci et bravo.

Ce journaliste a aussi souligné le caractère extraordinaire de la vie du personnage lui-même (chose que j'ignorais). Il nous apprend que, orphélin sans le sou, Said a pu se faire très jeune, une place plus que respectable, dans la ville de Djibouti qui était pour lui, une sorte de terra incognita. C'est une chose extraordinaire en soi. Il était donc UN homme!

Mais ce n'est pas tout. Laurent ne s'est pas arrêté là. Il a réussi à faire une place à beaucoup d'autres hommes dont des intellectuels de renom et une pléthore de personnages qui oeuvrent dans toutes les sphères de notre société. Et j'en connais beaucoup personnellement. Laurent n'étais donc pas UN homme, il était UN homme ET DEMI!

Je vous épargne les détails, mais je vous invite à les lire dans ce papier, il n'y a presque rien à dire si ce n'est que dans l'oeuvre de Laurent, le journaliste a ommis un point qui, selon moi, faisait de Laurent, le grand Laurent. Pour moi, Laurent était aussi un linguiste hors-pairs. Je vais juste rappeller un seul mot de sa création qui résume ce qui me prendrait des milliers de mots pour expliquer.

«Halkani waa golaha faafinta iyo Fogaal-araga eeh Jabuuti». Fogaal (télé) + arag (vision) = fogaal-arag (télévision). Je trouve dommage que cette partie de l'oeuvre de notre très regretté Laurent n'ait pas été poursuivie (appraufondie) et ait fini par être presque complètement oubliée. Laurent est une autre bibliothèque que nous avons perdu...

Je trouve aussi dommage de ne pas trouver de ses photos et de son oeuvre dans le net et dans les étagères des bibiothèques... C'est pourquoi, j'invite ses proches à ne pas perdre ce qui reste encore du leg de ce personnage peu commun et surtout à le partager avec les autres djiboutiens.

Allah ha u naxariiso Said, isagiyo waalideeteen, walaaleheen, iyo, muslimiinta dhamaan intii xaq iyo xusuusba inagu lahayd ee xabaalo bariday. Amiin yaa Allah.

Hassan A. Aden
hassan.aden@ncf.ca

Commentaires

  1. j'ai mis quelques photos lors d'un hommage rendu après son décès en 2005.
    http://patfalc.blog.lemonde.fr/2005/01/29/2005_01_honneur_un_gran/

    comme beaucoup d'appelés français à l'époque, j'avais participé à l'instruction de jeunes djiboutiens en 1976 dans son cours du soir du quartier 4 et à l'école Lassalle.
    Il m'avait fait partager aussi ses nombreuses balades dans le sud du pays avec sa jeep bringuebalant.
    Patrick

    RépondreEffacer
  2. je suis heureuse de lire un petit article sur mon pere, que Dieu Lui fasse misericorde, et comme je suis en train de composer un ecrit sur lui, je collecte toutes les informations possible. Si vous avez quelque informations a me donner contacter aussi:
    mah.amoud@hotmail.com

    RépondreEffacer
  3. Mah.amoud cmt sa se fai k j t connais

    RépondreEffacer

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