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Je reviens en classe !

«Wax barashaadu,
Waa inoo wanaagee (BIS),
Walaalayaaloow,
Wada ogaadaa»

Ninkaan wax baaran,
Waajibka saaran (BIS),
Wanaajin maayee,
Wada ogaadaay (1)

Pour ne pas vous noyer dans les détails, chers lecteurs, permettez-moi de commencer cet article par la fin. J’ai une déclaration solennelle à faire: je reviens en classe! Sérieux. Je reviens en classe! Où ça, en classe?

Euh… (recherche). Bip! Bib! Biiip… (écho). Bon. Voilà : je reviens en classe d’abord dans les colonnes de Djiboutii.net et par la suite, pourquoi pas, à Damerjog ou ailleurs au pays, comme bénévole, si cela s’avère faisable. Non, je ne suis pas piqué par une mouche noire (2) ces bébittes (3) des forêts de cette région du Canada, ni ai inhalé des champignons hallucinogènes. Ce n’est donc pas un délire. Allow!

Et pourquoi donc?


Pour commencer un bref historique. L’idée de créer Djiboutii.net m’a été donnée en 2009 par plusieurs compatriotes dont des amis et de parfaits inconnus interpellés par mes tous premiers articles mis en ligne dans mon blog personnel (adresse URL: http://kulanbaded.blogspot.ca/). Il est important de signaler que beaucoup de choses séparaient ces compatriotes :
  • origine ethnique et/ou appartenance clanique,
  • pays de résidence
  • bagages académiques,
  • profession,
  • âge,
  • sexe,
  • etc.
Malgré ces différences (importantes pour quiconque œuvrant dans le domaines des sciences humaines) une chose était claire. Ces djiboutiennes et djiboutiens partageaient un grand dénominateur commun: le fait d’être djiboutien! Chose rarissime pour être soulignée de nos jours (et encourageante) ces gens (femmes, hommes, jeunes) n’avaient pas relégué aux oubliettes ce grand dénominateur commun et se considéraient avant tout, djiboutiens.

Bien sûr, cela ne voulait pas dire que ces gens voyaient tout d’un même œil et il serait illusoire de croire  que de sacrées divergences (souvent tues) ne se manifestaient pas de temps en temps, au grand jour. C’est pourquoi, depuis le début, ces divergences et les contradictions qu’elles pouvaient générer apparaissaient avec plus ou moins d’acuité dans la ligne éditoriale de Djiboutii.net.

Heureusement, malgré des lectures différentes de notre histoire passée et des divergences des fois importantes quant à notre avenir en tant que peuple souverain, ces gens manifestaient et partageaient avec moi une conviction profonde: quelqu’un, quelque part devait tenter de faire quelque chose.

Djiboutii.net (lire Djibouti eye dot net) est donc né de cette idée (et dans ces conditions à priori difficiles) dans le but d’ajouter un organe de presse indépendant dans le paysage médiatique national dominé par les médias politiquement très partisans. Des médias rares et, trop pro quelqu’un donc, par voie de conséquence, trop contre tous les autres. Il suffit de lire les coupures de cette presse «nationale» politiquement extrêmement alignée pour constater cela. Que chaque personne-parti ait sa presse maison pour distiller sa propagande (souvent haineuse envers les autres personnes-partis) n’est pas étonnant, c’est même la règle en politique! Mais ce qui est étonnant et inacceptable, c’est qu’il n’y ait personne d’autre pour entrer dans le débat.

Depuis sa création, fort de cette conviction, Djiboutii.net a tenté, tant bien que mal, d’ajouter à l’espace médiatique djiboutien «une autre voix pour les sans-voix». Nous avons tenté d’apporter un peu plus de couleur dans ce grand désert médiatique et d’enrichir le débat avec… plus ou moins de fortune, il faut le reconnaître.

Depuis sa création, Djiboutii.net a connu des moments de gloire. Il a même pu publier quelques primeurs et exclusivités. Il a, entre autre, couvert de A à Z le passage au Canada de Mahdi Ibrahim God (vice-président de l’ARD) et de Cassim Ahmed Dini.
Depuis sa création, Djiboutii.net a aussi connu de nombreuses interruptions. Les multiples causes de ces interruptions sont grosso modo de deux natures :

a) Sabotage par «l’establishment politique ».
Nous dérangions non seulement le pouvoir à Beit-el-Wali/Haramousse mais également la majorité de formations  »politique » de l’opposition dont les inamovibles leaders ne représentent en fait souvent qu’eux-mêmes et quelques proches. Flooding, spoofing, spamming, (4) arrestation de nos pigistes bénévoles, chantage etc. Nous en avions vu de toutes les couleurs.

b) Instabilité de la rédaction.
À maintes reprises, j’ai confié les clés de la rédaction à des bonnes volontés qui promettaient mais qui, dans les faits, n’ont pas fait long feu. Certains ont cédé au chantage, d’autres ont décidé de choisir entre des responsabilités professionnelles et familiales qui demandent de plus plus de temps et le bénévolat dans Djiboutii.net. C’est la vie et cela doit se comprendre, bien sûr. Djiboutii.net a aussi connu le passage opportuniste de certains individus qui ne voulaient que faire voir certains dossiers avant de retourner chacun à sa tanière. Nous avons aussi connu le passage de ceux qui ont été mandatés de nous saboter de l’intérieur. Nous en avons vu de toutes les couleurs, vous disais-je!

Résultat, à maintes reprises Djiboutii.net est resté silencieux pendant des semaines voire des mois. Aujourd’hui, encore une fois, la rédaction de Djiboutii.net est tristement déserte. Ça ne peut plus durer. Il faut faire quelque chose.  Maintenant.

Je reviens en classeEn ma qualité de fondateur de cet organe de presse et, après avoir mûrement réfléchi, j’ai décidé de changer définitivement, l’orientation de Djiboutii.net. Désormais plus de politique politicienne! La politique, ça divise. Ce travail sera laissé à ceux, celles qui sont légion et qui en font leur métier, même s’ils se battent, pour la plupart, pour une place autour de la grande mangeoire. Bonne chance Djibouti chérie. Jabuutaay Ilaahay ha kula jiro (5). Tu mérites beaucoup mieux que ceux qui se battent seulement pour une place de casho (6).

C’est décidé. Djiboutii.net sera désormais un portail internet au service de l’Éducation, la vulgarisation et le partage des connaissances et du savoir. Toutefois, pour des raisons pratiques, il sera encore silencieux quelques mois, le temps de réunir une petite équipe de passionnés pour mener à bien le projet.

C’est décidé. Je reviens à mes premiers amours d’enseignant (ce missionnaire contre l’ignorance). C’est décidé. Djiboutii.net et mon blog seront mis désormais au service de cette noble cause universelle. Je reviens à cet amour que j’ai contracté en tenue courte (de couleur vert-olive) et un petit cartable d’écolier sous le bras, quand je foulais pour la première fois la cour de l’École primaire du Stade, le 1er octobre 1967.

Cet amour et le rêve de marcher un jour sur les pas des «maîtres» qui officiaient en ce lieu magique et mythique dans mon imaginaire et dans l’imaginaire de bien d’autres petits garçons et petites filles des quartiers «autochtones» de ma génération, m’a toujours habité et m’habite toujours. Enfant, j’ai fait le vœux de sortir ma personne et mon entourage du ghetto des «quartiers». Le travail scolaire était la seule issue dans ce rêve et tout de suite, j’en avais fait mon seul allié. J’ai même obtenu quelques trophées comme celui d’être classé «premier du TFAI (7)» au concours d’entrée en sixième, session de mai 1973. Battre tous les petits «métro» (français métropolitains) dont certains fils des plus hauts dignitaires de la colonie et les fils de la nomenclatura autochtone de l’époque (qui se reconnaîtront)? Un véritable exploit pour un petit anonyme de Burca-Kibir (8)!

En 1977, à la fin de l’adolescence, j’ai donc fait vœux de vivre au milieu des miens. J’ai fait le vœux d’être soldat contre l’analphabétisme, l’obscurantisme, l’isolation et l’exclusion qui isolaient les masses. Mon rêve pouvait enfin se réaliser. Que demander de plus que de commencer d’officier comme Maître dans ce lieu magique qu’était l’école, tout étant un soutien économique nécessaire à ses parents? Que demander de plus que de donner une plus grande chance à ses plus jeunes frères et sœurs et toute la jeunesse du pays? Ni une, ni deux, je me suis embarqué en commençant « centimaître » (élève-instituteur).

Après deux années de «Cours Normal», j’ai débarqué en septembre 1979 à Damerjog avec le titre d’instituteur principal stagiaire et le grand sentiment de vivre enfin dans la peau du missionnaire. Les premiers jours de travail (et de vie) m’ont fourni la confirmation: là-bas, plus qu’en la ville pourtant toute proche,  l’enseignant pouvait vraiment faire la différence. Ces petits visages qui arrivaient chaque jour, disciplinés et reconnaissants, devant mes collègues et moi et qui nous confiaient leur destinée? Difficile d’être insensible. Et aujourd’hui, les  rencontrer adultes, 30 ans plus tard? Rien de plus gratifiant!

Cela dit, en m’embarquant dans l’activisme politique de ces dernières années (je n’ai jamais voulu ni tenté d’être politicien) je croyais juste prendre un raccourci pour continuer ma mission plus rapidement et plus efficacement). Je voulais juste influencer, le plus positivement possible, les coureurs politiques. Hélas.

Quels choix nous sont offerts? USN ou UMP ou encore les deux ensembles? Pour moi, comme pour bien d’autres djiboutiens, cela ne mérite pas un débat et ça sent le «baasta duuga / duuga baasta» (9). Je suis donc personnellement «tanné» (10) de la politique. Ce n’est plus pour moi.
Dans mon dernier article l’Alpha et l’Omerta, je pointais du doigt toute la classe politique djiboutienne et, l’histoire qui s’écrit devant nous me donne encore raison. Regardez «les négociations» entre le pouvoir et l’opposition. Regardez le match Dawaleh / Guédi. La table du cynisme est mise et l’opportunisme dépasse le seuil du paroxysme. Accuser Ismaël Omar Guelleh de tous les maux quand on n’attend que la première occasion pour doubler tout le monde et mêmes ses alliés (exemple : ces pauvres oulémas et intellos du MODEL utilisés pour surchauffer les foules (dans le but de pouvoir faire monter les enchères)) puis tenter de se négocier une petite place dans la cour du même Guelleh? Fort. Très fort. Plus cynique, tu meurs.

En bref, côté pouvoir comme côté «opposition», voilà tout ce que l’on nous sert après tant d’années de combat pour l’avènement d’une véritable démocratie. Car seule une véritable démocratie (un homme une voix (pour une personne et non une liste)) peut être garante du salut de notre pays et de toutes les composantes de sa population. Seule une véritable démocratie peut nous garantir le progrès social, la prospérité économique et le vivre-ensemble auxquels nous aspirons et que, nous méritons. Jabuutaay Ilaahay ha kula jiro. Bonne chance Djibouti!

Chers compatriotes, par la présente je ne renonce nullement à mon activisme social originel. Bien au contraire! Hélas, l’énergie et donc le pouvoir d’une personne humaine sont limités. Il faut faire des choix déchirants quand on ne peut répondre à tous les besoins. Je trouve qu’il y a assez de politiciens et d’aspirants pour la politique. J’ai donc décidé de réorienter mon combat (ou disons plutôt mon militantisme citoyen). J’ai décidé de revenir à mes premiers amours : l’école, la classe… un terrain laissé tristement désert. J’ai décidé de revenir en classe, là où je serai le plus utile pour les générations non seulement présentes et mais aussi, et surtout, futures!

Et, thanks God, cela est possible. Même si je suis loin du pays, heureusement, les nouvelles technologies peuvent nous affranchir des barrières de la distance et du temps. Dans ce projet, le pixel sera la craie et l’écran, le tableau.

Ma décision est donc prise: adieu politique et partisanerie, bons retrouvailles merveilleux du monde de l’Éducation. Bien sûr, ce nouveau projet a aussi besoin de têtes et de bras. C’est pourquoi toute personne désireuse de contribuer d’une quelconque façon est, et restera toujours, la bienvenue. Enseignants (ohé les anciens!), artistes, écrivains, sociologues, médecins, juristes… Vous êtes les bienvenus.

Pendant la durée du montage de ce projet, la rédaction de Djiboutii.net restera officiellement suspendue jusqu’à nouvel ordre mais mon blog sera toujours actif pour préparer le terrain à ce projet de retour en classe.

Un dernier point réconfortant à souligner. Même s’ils restent cachés dans le brouhaha des grands-parleurs-petits-faiseurs, il existe encore des djiboutiens qui livrent un travail acharné sur différents terrains et qui sont capables d’impressionner et d’inspirer. J’en ai rencontré plusieurs à Ottawa/Gatineau et dans le net (je ne les nommerai pas tout de suite). Parmi eux, un ancien collègue qui œuvre sans limite pour la sensibilisation à la préservation et à la protection de notre environnement naturel exceptionnel fragilisé par différents facteurs. Je ferais un dossier un dossier sur le bénévolat et l’engagement communautaire dans mon blog personnel ou dans la future école où j’entend officier de nouveau : Djiboutii.net.

Et le mot de la fin? Mon prochain article sera la publication des extraits d’une longue lettre que j’ai envoyé à qui de droit quand j’étais chef de la Cellule informatique de l’éducation nationale car le présent, c’est déjà passé.

À bientôt.

HASSAN A. ADEN
Hassan.aden@ncf.ca

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**** NOTES
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(1) Un hymne djiboutien pour l’Éducation. La troupe Carrey ou Gacan-Macan? J’ai oublié qui a chanté ce chant qui enhardissait les jeunes et les moins à fréquenter en masse l’école.

(2) Jabuutaay Ilaahay ha kula jiro (en langue somalie) est la première prière qui m’est passée dans la tête quand je créais l’en-tête du site Djiboutii.net et veut dire en gros : Djibouti, que Allah te vienne en aide.

(3) Bébittes désigne un insecte quelconque au Québec
source : http://fr.wiktionary.org/wiki/bibitte

(4) Prière de vous reporter à l’explication au sens de chacun de ces néologismes en  anglais en cliquant dessus.

(5) Casho littéralement dîner était le seul vrai repas servi dans le temps chez les nomades dont sont issus la grandes majorité des djiboutiens est de nos jours utilisé pour illustrer tous les biens bien acquis (souvent mal) grâce au pouvoir.

(6) TFAI (ou Territoire Français des Afars et des Issas): nom de pays entre 1967 et 1977. Voici plus d’infos à ce sujet : http://fr.wikipedia.org/wiki/TFAI

(7) Burca-Kibir (Bura-kibir) Nom populaire donné au Quartier 7. Les premières constructions de ce quartier ont été érigées à la fin des années 50 sur les dunes (burco, en langue somalie) qui formaient la limite sud de la ville de Djibouti à l’époque. Le mot kibir (orgueil, en langue somalie) fait sans doute référence aux petits fonctionnaires et soldats de la colonie qui formaient les premiers propriétaires de premières constructions en planches de bois finies de toile de jute blanchie à la chaux le tout sous une toiture de tôle ondulée scintillante les premières semaines. Ces constructions «modernes» «regardaient d’en haut» (contrastaient avec) les huttes construites en branchages et autres matériaux de récupération par le plus pauvres.

(8) Être tanné: Outre ses significations d’usage, cet adjectif qualifie au Québec un état d’exaspération limite : en avoir marre (ex : être tanné c’est être exaspéré au possible).
Source : http://www.dictionnaire-quebecois.com/definitions-t.html

(9) «Baasta duuga / duuga baasta» littéralement spaghetti + sauce / sauce + spaghetti est un satire emprunté à Salem Zeid. Même les vidéos de son humour caustique circulent en grand nombre sur Youtube, bien peu de choses ont été écrites sur ce grand artiste djiboutien. Puisse Allah le loger à Janat-al-Firdaus. J’ai retrouvé ce message publié à sa mort dans les colonnes de La Nation (voix du gouvernement de Djibuti):
Djibouti – 30/07/2009 -
Le comédien Salem Zeid dit Hanjo bouf est décédé ce jeudi à l’hôpital Peltier, à l’âge de 61 ans, des suites d’une longue maladie.
Humoriste, parolier et interprète, Salem Zeid était l’une des figures marquantes de la vie culturelle djiboutienne.
Le regretté défunt, qui avait commencé très tôt sa carrière d’artiste, n’a cessé de s’illustrer dans ses nombreux rôles au théâtre national, toutes langues confondues.
Apprécié pour ses calembours et ses blagues parfois satiriques, Salem Zeid était un artiste hors-pair dont la disparition constitue une perte immense et irréparable pour le milieu culturel du pays. Il laisse derrière lui une épouse, huit enfants et de nombreux petits-enfants.
Aussitôt après l’annonce de sa mort, le ministre de la communication et de la culture, chargé des postes et des télécommunications, M. Ali Abdi Farah, a présenté ses condoléances les plus attristées à la famille de l’illustre disparu.
Source ADI
De plus, voici une vidéo mettant en vedette Salem Zeid et d’autres stars dont Gafaneh (AHUN)…

(10) La mouche noire est un insecte à la piqure très désagreable qui risque de désorienter certaines proies comme les chevreuils. Le lien suivant donne plus d’infos : http://sciencepourlepublic.ca/fr/feature/past-features.aspx?id=32

Commentaires

  1. Bonjour,

    j'ai moi-mëme été instituteur à dammerjog , j'étais volontaire aide technique de septembre 76 à septembre 77.
    Je garde un bon souvenir de cette année scolaire, auriez vous des photos de l'école du stade, du poste militaire et que sont devenus tous ces batiments ?

    RépondreEffacer
  2. Je crois avoir des photos et des vidéos de Damerdjog. Ecrivez-moi personnellement à cette adresse: hassan.lab9z@ncf.ca

    RépondreEffacer

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