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FAD / La médiatisation du support part. 3

Longtemps depuis ma dernière publication? C'est vrai. Les aléas de la vie nous détournent de bien de choses...

Voici maintenant la troisième et dernière partie de mon article sur la Formation à distance (FAD) et la médiatisation du support à l'apprentissage: défis, perspectives et exemples de solutions pratiques.

Cette dernière partie traite enfin des solutions pratico-pratiques. Elle comporte un outre une importante bibliographie / webographie. 

Bonne lecture.


 A)  Quelques solutions pratiques  


Trêve à la grande théorie et retour sur terre SVP! Dans ce chapitre, nous allons donc tenter de proposer des solutions pratico pratiques justifiant l'intégration des NTIC comme outils d'aide à l'apprentissage. Sans plus tarder, voici donc quelques exemples d'outils de référence et/ou d'aide à l'apprentissage faciles et utiles disponibles à ce jour (nov 2013) et que nous avons dénichés lors de notre recherche. Cependant, il faut se garder de croire que nous n'avons ici une quelconque prétention d'être exhaustif. Comme je l'avais souligné en introduction, ce n'est pas le but du présent article.

a) Les livres et média électroniques et les bibliothèques en ligne 

Un nombre de plus en plus grand de bibliothèques publiques ou appartenant à des institutions gouvernementales ou académiques, mais aussi des distributeurs de masses comme Amazon ou les nouveaux joueurs comme Gooble Books permettent l'emprunt ou l'achat en ligne de livres ou d'autres média électroniques. Les abonnés (dans le cas des bibliothèques) ou n'importe qui dans le cas des vendeurs en ligne peut se connecter et accéder à des millions d'ouvrages, n'importe quand et de n'importe où sur terre (fini donc les heures d'ouverture à  respecter et le déplacements pour aller chercher un livre ou encore l'indisponibilité d'une copie).

Les universités et les institutions gouvernementales ont des plus en plus de livres et d'autres média électroniques (films, livres enregistrés, musique, etc.) accessibles en ligne aux personnes autorisées (employés, enseignants, étudiants, abonnés, etc). Une visite d'une bibliothèque locale ou universitaire (ou des recherches dans l'Internet) serait très instructive. Plusieurs sites commerciaux permettant de télécharger (ou de lire en ligne des livres ou d'autres documents sur tous les sujets) en voici deux exemples connus:
  • Amazon :
    http://www.amazon.com/s/ref=nb_sb_noss/186-7482707-6615104?url=search-alias%3Dstripbooks&field-keywords=
  • Google books :
    http://books.google.ca/bkshp?hl=fr&tab=wp&ei=4i-fUoT9BomGqQG11YCQCA&ved=0CBAQqS4oDQ.(N.B.:la lecture en ligne de certains ouvrages est gratuite dans ce site).

b) Quelques outils (en ligne) pour les scientifiques 
  • La disponibilité des outils en ligne permet de nos jours au biologistes moléculaires novices la possibilité de tirer une quantité considérable de formations utiles à partir de données de séquences de nucléotides ou de séquences de protéines. Ce site est malheureusement en anglais seulement. Voici son adresse web: http://molbiol-tools.ca/
  • Le tableau périodique des éléments ou la calculatrice scientifique graphique ou encore la table trigonométrique, ça vous dit quelque chose? Ces outils sont maintenant interactifs et disponibles au bout des doigts. Tableau périodique : http://mendeleiev.cyberscol.qc.ca/carrefour/theorie/tabperiodique.html
  • Calculatrice graphique : http://grapheur.cours-de-math.eu/
  • Table trigonométrique: http://www.collegemalrauxdrome.fr/pedagogie/file/caumes/3eme/trigo/table_trigonometriqueexos1978.pdf


c) Les outils de recherche dans l'internet

Formateur ou apprenant, pour quiconque utilise les outils de recherche appropriés, Internet peut être une véritable caverne d'Ali-Baba. Bien sûr, de nos jours, presque tout le monde peut «googler» (néologisme devenu synonyme de... effectuer une recherche dans le net). Mais en dehors de Google (1),  il existe bien d'autres outils pour répondre à différents besoins de recherche dans l'internet. Les voici classés par catégories.

Les moteurs de recherche : Grosso-modo, la plupart de outils de recherche sont basés sur des logiciels robots qui scrutent l'internet à la recherche de toute sorte de nouvelles informations qui, une fois trouvées, sont indexées et classées dans d'immenses bases de données. Ces informations sont ensuite rendues accessibles au public qui doit entrer un ou des mots-clés pour les retrouver. La plupart des moteurs de recherche (2) connus entre dans cette catégorie.  À noter que la même recherche menée avec les mêmes mots-clés ne donne pas le même résultat d'un moteur à l'autre.
  • Google: http://www.google.com
  • Bing : .http://www.bing.com
  • Yahoo : http://www.yahoo.com
  • Alta Vista : http://www.altavista.com
  • Ask : http://www.ask.com
  • Sortix : http://www.sortfix.com
  • Gigablast : http://www.gigablast.com
  • Lycos. http://info.lycos.com/

Il y a aussi les multi-moteurs (ou mégamoteurs) de recherche. Ce sont des outils très pratiques pour faire des recherches sur des sujets très rares ils font simultanément appel à différents moteurs de recherche en même temps.
  • Dogpile : http://www.dogpile.com
  • Metacrawler : http://www.metacrawler.com
  • Webcrawler : http://www.webcrawler.com
  • All4One (4 moteurs Altavista, Hotbot, Excite et Lycos) : http://www.all4one.com
  • Ariane6 (pas moins de 15 moteurs en un) : http://www.ariane6.com
  • C4 (remplace Cyber411) : http://www.c4.com

Pour certaines recherches trouver de l’information sur des thèmes ou des sujets spécifiques, rien ne vaut les annuaires web (3).  Il y a aussi les moteurs de recherche d’images pour trouver des photos, des images de lieux spécifiques, des cartes géographiques, et j'en passe. Des répertoires web, il en existe pour tous les sujets. En voici quelques exemples en vrac.
  • Google maps : https://maps.google.ca/
  • Pages Jaunes (annuaire téléphonique des gens d'affaires (par pays et par ville))
  • Pages bleues (annuaire téléphonique des org. gouvernementaux (par pays et par ville))
  • Pages blanches (annuaire téléphonique (par pays et par ville))
  • www.toile.com
  • www.dmoz.org
  • dir.yahoo.com
d) Les encyclopédies en ligne  

Les encyclopédies renferment des mines d'informations. Malheureusement, la plupart sont souvent écrites dans la langue de Shakespeare. Voici un site qui recensé plusieurs d'entre elles, destinées aux francophones : http://www.les-encyclopedies.com/ et quelques autres liens utiles :
  • À tout seigneur, toute honneur. Qui ne connaît pas Wikipedia dans les milieux étudiants? En voici le lien qui mène à la version en français: http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Accueil_principal
  • Encyclopédie Universalis : http://www.universalis.fr/
  • Encyclopédie de Agora:  http://agora.qc.ca/
  • Encyclopédie Larousse : http://www.larousse.fr/encyclopedie
  • Encyclopédie médiclae Vulgaris : http://www.vulgaris-medical.com/
  • Encyclopédie pour les enfants Wikimini : http://fr.wikimini.org/wiki/Accueil
  • Encyclopédie des animaux : http://animaux.org/

e) Les wiki et les blogs  

Construire un wiki ou un blog avec ses apprenants est un acte de plus en plus répandu de nos jours. Les bénéfices sont multiples. Le premier de bénéfices pratiques est que l'on a un journal de bord collaboratif accessible partout où il y a un accès internet. Apprenants, formateurs ou chargés d'encadrements peuvent chacun proposer du contenu ou participer à des activités ou encore partager des documents ou des réflexions.

Un wiki, qu'est-ce que c'est? Comment fonctionne-t-il? Et bien d'autres questions... Nous n'allons pas réinventer la roue. Voici un lien bien documenté qui répond à toutes ces questions et à bien d'autres : http://precisement.org/blog/Un-wiki-c-est-quoi-et-ca-marche.html

Et un blog? Là encore, je vous réfère une page web qui fait le tour de la question : http://www.commentcamarche.net/contents/1314-blog-blogue-ou-weblog

f) Les Clouds (ou nuages) 

On travaille sur des documents personnels mais on a la fâcheuse tendance à les sauvegarder dans des supports amovibles (clés ou disques durs USB ou micro cartes) que l'on perd souvent ou encore qui ont tendance à s’abîmer pour mille et une raison?.. Les Clouds (ou nuages) sont la solution à ce problème. Le principe est fort simple: il s'agit d'un espace de taille suffisante pour la plupart des besoins de monsieur ou madame Tout-le-monde auquel on accède de n'importe où sur terre (via internet) à l'aide d'une page web, en entrant à l'endroit prévu, un code utilisateur et un mot de passe. L'espace en question est, soit payant pour une utilisation avancée soit gratuit pour un usage personnel ou limité. Le lien suivant donne des réponses claires à la plupart des questions que la plupart des gens pourraient se poser au sujet des clouds :
http://www.01net.com/editorial/596065/le-cloud-mode-demploi-du-nuage-pour-tous/

En outre, voici aussi quelques serveurs de clouds des plus connus:
  • Apple iCloud: http://www.apple.com/icloud/
  • Bitcasa: http://www.bitcasa.com/
  • Dropbox: https://www.dropbox.com/
  • Google Drive: http://www.google.com/drive/
  • Microsoft SkyDrive: http://windows.microsoft.com/fr-CA/skydrive/download
  • SafeSync for Home: http://www.trendmicro.fr/produits/safesync/
  • SugarSync: https://www.sugarsync.com/

g) D'autres outils (conjugueurs, dictionnaire, traducteur, etc.) 

Verb2verbe (lien: www.verb2verbe.com) C'est un site bilingue (français/anglais) de conjugaison de verbes. Sa force par rapport aux sites et outils du même genre? On peut entrer la forme conjuguée d’un verbe pour trouver l’infinitif puis, accéder aux tables de conjugaison de ce verbe à tous les modes, à tous les temps et à toutes les personnes. De plus, ce site se divise en une version en ligne et une série d'“apps” pour téléphones intelligents et autres tablettes.

Wordreference (lien: http://www.wordreference.com) Inutile de présenter Wordrefrence, ce dictionnaire multilingue facile, simple, pratique et… un tantinet austère. Il se présente  sous la forme de site web ou sous la forme d'“apps” téléchargeable pour téléphones intelligents et autres tablettes de ce monde. Voici le lien qui nous conduit à la page français/anglais du site Wordreference.

French Verbs (2 liens)
- lien Android: http://www.http://www.appbrain.com/app/french-verbs/org.muth.android.conjugator_demo_fr
- lien Apple: http://itunes.apple.com/us/app/french-verbs-free/id320512079?mt=8).
French Verbs est une application de type ''conjugueur'' gratuite pour les appareils Apple et Android. Elle a l'avantage de pouvoir être téléchargée et localement installée pour une utilisation "hors ligne" (il n'est pas nécessaire d'être connecté à l'internet pour l'utiliser).

Google translate, Google agenda, Google apps (4), etc. L'empire Google n'est plus à présenter. En dehors de son célèbre moteur de recherche, il est présent dans de plus en plus de terrains.Voici deux liens pour en savoir plus :
  • Google apps: http://fr.wikipedia.org/wiki/Google_Apps
  • Google traduction: http://fr.wikipedia.org/wiki/Google_Traduction
  •  
h) Autres gadgets utiles

Déjà au déballage («out of the box», comme on dit en anglais), quels que soient la marque, le système d'exploitation et le prix, un téléphone intelligent ou une tablette vient avec une pléthore de gadgets plus ou moins utiles. Cherchez dans votre mobile. Il y a «une app pour tout» comme disait la publicité d'une marque réputée.
  • Chronométreur/compteurs à rebours/Réveil matin
  • Diffuseurs de média (musique, photos, vidéo)
  • Enregistreur audio
  • Enregistreur vidéo
  • Et bien d'autres encore (j'ai même vue une loupe!).
i) Systèmes de gestion des apprentissages

Dans les milieux académiques, qui n'a jamais entendu Moodle (5)? Ce type de solution logicielle appartient à la catégorie des «systèmes de gestion des apprentissages», mieux connu sous le sigle anglais LMS (Learning Management System). Ce nouveau concept est entièrement basé sur les NTICs. Voici une explication simple extraite de la célèbre encyclopédie Wikipédia :
«Un learning management system (LMS) ou learning support system (LSS) est un système logiciel web développé pour accompagner toute personne impliquée dans un processus d'apprentissage dans leur gestion de parcours pédagogiques. Les services offerts incluent généralement un contrôle d'accès, des outils de communication (synchrones et/ou asynchrones) et l'administration des groupes d'utilisateurs. En français, on trouve les appellations : plate-forme d'apprentissage en ligne, Système de gestion de l'apprentissage, centre de formation virtuel, plate-forme e-learning (FOAD) et, particulièrement au Québec, environnement numérique d'apprentissage (ENA)1. Le système informatique mis en place du côté serveur est appelé CMS (content management system) ou un ENT (espace numérique de travail). Des fonctionnalités peuvent leur être associées en fonction du cahier des charges. (….) La plupart de ces systèmes présentent également des générateurs internes de tests d'évaluation que l'on retrouve sous forme de QCM, QCU, vrai/faux, texte à trous, appariements. Ces activités sont soit soumises à validation par l'enseignant soit proposées comme activités de régulation en auto-évaluation. D'une manière générale, elles sont intégrables en tant que ressources pédagogiques dans un parcours d'apprentissage au sein de la plate-forme. Si celle-ci est compatible avec le standard SCORM, les résultats à ces activités d'évaluation sont alors pris en compte dans la gestion du parcours d'apprentissage de l'étudiant (....). » Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Learning_management_system

j) Portfolio

Enfin, grâce à ces technologies, l'apprenant peut construire son portfolio ou webfolio pour présenter son œuvre ou simplement, ses accomplissements ou ses travaux. Voici un extrait publié dans Canadian Journal of Learning and Technology par Martine Peters (UQAM), Jacques Chevrier (UQO), Raymond Leblanc (U d'Ottawa), Gilles Fortin et Judith Malette (U St.Paul, Ottawa) « ... le portfolio a évolué pour devenir un webfolio ou eportfolio. Celui-ci est essentiellement une nouvelle forme de récipient pour les travaux des apprenants: un site Web contenant les artéfacts, les réflexions de l’étudiant et les liens entre ceux-ci. Peu encombrant et efficace, le webfolio, qui peut être hébergé sur un serveur informatique, permet une accessibilité à toute personne branchée sur Internet. On peut y insérer des illustrations, des photographies numérisées et des vidéos ». http://www.cjlt.ca/index.php/cjlt/article/view/96/90.

Pourquoi et comment faire un portfolio numérique? Voici un lien qui traite du sujet :
http://edulogia.com/pourquoi-comment-construire-portfolio-numerique/

k) D'autres outils (en vrac) d'aide à l'apprentissage
  • Edu-pad : http://www.edupad.com/
    Ce site nous donne accès à des outils permettant à presque tous de créer des applications d'aide à l'apprentissage pour tablette graphiques (genre Ipad de Apple) sans connaissance en programmation. Il est malheureusement dans la langue de Shakespeare.
  • Facebook et enseignement à distance
    http://www.slideshare.net/CPappasOnline/facebook-for-elearning-20-educational-applications
    En FAD, le célèbre réseau social Facebook est un outil réputé que beaucoup utilise pour briser l'isolement. Ce n'est pas tout. Il peut également renfermer d'autres outils d'aide à l'apprentissage. Il héberge par exemple 20 apps destinées à cet effet! Je crois que cette liste va s'allonger dans le très court terme car beaucoup de développeur de contenu commence à utiliser ce réseau. Ça mérite un coup d'oeil.
  • Twitter: http://twitter.com/
    Des millions de personnes échanges des gazouillis sur Twiter. Il a notamment permis de mettre fin à la carrière despotique de dictateurs notoires en Afrique. Twitter peut aussi être utilisé pour suivre l'évolution d'un projet ou pour échanger des informations simples et pertinentes et ce, tout à fait gratuitement. Contrairement aux logiciels de clavardage, ici, un correspondant (ex. un enseignant) peut être suivi (et interagir) avec un nombre infini de personnes reparties à travers la planète. Le seul défi ici, sera de fragmenter le contenu pour que la longueur de chaque message (ou twit) ne dépasse pas la limite maximale de 140 caractères (espaces et signes y compris) imposée par le système.
  • Skype : http://www.skype.com/intl/fr/home Logiciel de vidéoconférence (gratuit?)
    De nos jours, dans le domaine de l’enseignement des langues, beaucoup de formateurs utilisent déjà Skype. Il est facile d'emploi et est souvent gratuit. Grosso modo, on peut organiser une vidéo-conférence pour de petits groupes, échanger des écrans (en guise de tableau noir). Communiquer en sons et images ou clavarder en temps réel. Skype existe en 2 versions: une version ordinateur ou tablette et une version «téléphone intelligent». C'est un logiciel simple d'emploi qui peut être déployé par presque n'importe qui.
  • Ivisit : www.ivisit.com:
    Ivisit est un logiciel de vidéoconférence. Gratuit en version de base, certaines fonctions demandent cependant l’abonnement à un réseau payant. Ce logiciel possède des fonctions avancées et son implémentation nécessite une certaine expertise. Présentement, l'interface utilisateur et la documentation sont en anglais seulement. Dommage! Parmi les fonctions avancées  qu'il offre notons :
    - La vidéo-conférence pour groupes de n'importe quelle taille,
    - La configuration prof./présentateur d'un côté, apprenants/participants de l'autre
    - Le partage d'écran, de bureau, d'application, etc.
    - La collaboration (plusieurs participants travaillent en direct sur un projet)
    - La messagerie texto, audio et vidéo
    - Le contrôle d'accès très sécurisé (n'entre pas qui veut!)
    - La connexion avec un système de facturation ecommerce.
    Ivisit aussi vient en deux versions:
    - Version ordinateur ou tablettes : http://www.ivisit.com/products presenter
    - Version «téléphone intelligent» http://www.ivisit.com/products_mobile
  • Lingueo.com : http://www.lingueo.fr/ est un système basé sur le concept (LMS) que nous avons présenté plus haut. Il possède un réseau de professeurs ''certifiés'' et un réseau d'apprenants de iangueo. Les individus qui composent les deux réseaux sont répartis à travers la planète. Grâce à  ce réseau, apprenants et enseignants peuvent travailler à leur rythme et selon leur disponibilité. Lingueo offre un grand nombre de choix de langues à apprendre.

Les NTICs mobiles peuvent également servir de console de jeux éducatifs interactifs pour faire découvrir aux jeunes de «sept à soixante-dix-sept ans» de façon ludique et conviviale des notions en apparence très complexes. Des sites ou des logiciels de vulgarisation ou d'apprentissage sont légions ces jours-ci. Là encore, les bénéfices qu'on peut en tirer sont à peine imaginables pour beaucoup de monde car chaque jour de nouvelles ''apps'' (gratuites ou peu chères) apparaissent dans la grande toile. Voici ce qu'a publié Martin Primeau de La Presse, section Affaires (édition du 24 octobre 2011) «s'instruire passe par le plaisir et rime avec ludisme et interactivité».

En résumé, télé-enseignement, autonomie, auto-apprentissage, convivialité, interactivité et interaction deviennent plus simples avec les NTICs. Grâce à ces technologies, on pourra sortir la classe de la salle de classe. Permettez-moi la paraphrase! On pourra étudier partout et... à la fois (simultanément).

Par exemple, un étudiant apprenant la biologie "sur le terrain" à Québec peut ouvrir une fenêtre à un ''collègue" (un autre étudiant) travaillant sur le même sujet dans un village de Djibouti, par exemple, avec qui il pourra  partager ses expériences et ses observations. Et cela, n'est pas de la fiction. C'est faisable tout de suite! La seule chose qui manque, c'est l'imagination et le courage des décideurs.

Dans le secteur privé, certaines entreprises ont pris cela très au sérieux et exploitent déjà le nouveau filon du télé-apprentissage qui va remplacer «les cours par correspondance». Des cours dans tous les domaines se donnent entièrement par Skype (skype.com) ou Ivisit (ivisit.com) ou encore Webex (webex.fr/). D'autres développent des logiciels de simulation ou d'apprentissage. Dans le domaine de l'enseignement des langues, ce genre d'initiative est en plein effervescence.

Les universités ne sont pas en reste. La TÉLUQ, filiale de l'Université du Québec à Montréal  est la première et la seule université qui fonctionne depuis 1972. Cette institution qui se définit comme la seule université «totalement à distance au Québec» et qui émettait et émet encore à la télévision, met à profit maintenant l’interactivité et  tous les autres avantages des NTIC. Voilà un autre exemple parfait de symbiose entre les NTICs et l'apprentissage!


 B) Aperçu des inconvénients de ces technologies 


Cela dit, comme toutes les belles médailles, ces technologies viennent avec des revers.  Si on ne prend pas garde, elles peuvent devenir un véritable fléau dans nos classes.

Le premier inconvénient, comme toute machine, ces petits appareils ne sont pas à l'abri des pannes: pile épuisée, défaillance réseau, etc. Que peut-on faire quand la petite machine qui contient tout s'arrête? Ah! Ah! Que faire quand on la perd juste avant de présenter ce projet sur lequel on a travaillé des jours durant, voire, des semaines, des mois ou des années?  Oh! Oh!

Autre point à signaler. Certains apprenants développent une véritable dépendance: ils demandent tout à la petite machine. Toutes les questions y sont systématiquement entrées et... toutes les réponses en sont systématiquement extraites. C'est la machina sapiens qui donne tout! On est bien loin de l'autonomie!

L'utilisation de ces appareils présente pour certaines personnes un autre problème: elle est loin d'être simple et intuitive. Dans de tels cas, si apprendre à utiliser l'outil qui était supposé nous faciliter l'apprentissage prend plus de temps que l'apprentissage lui-même, il y a problème, en effet! Ces technologies sont un moyen ou une fin? Il s'avère donc indispensable de tracer la limite entre l'outil au service de son utilisateur et l’utilisateur esclave (totalement dépendant) de son outils ou incapable de l'utiliser. Il faut trouver cette limite avant d'adopter ces technologies.

Par ailleurs, le fait d'utiliser ces technologies en classe peut ouvrir une véritable boîte de Pandore en matière d'atteinte au droit à la vie privée ou au droit d'auteur. Nous ne pouvons utiliser ou partager que ce qui nous appartient ou ce pour quoi nous disposons de l'autorisation des ayant-droits. De nos jours, les NTIC mobiles sont un cauchemar en ce qui a trait aux droits d'auteur et au droit à la vie privée. Très souvent, le gens qui enfreignent ces droits n'ont, pour la plupart, aucune intention de nuire quiconque. Il faut savoir cependant que la bonne foi et les bonnes intentions ne se suffisent pas. Il faut s'assurer de ne transgresser aucune loi ni brimer aucun droit. Il faut faire en sorte que la classe ne devienne pas une antre pour pirates des bits et des bytes car nul n'est censé ignorer la loi!


 C) Notre mot de la fin  


Dans les parties précédentes du présent article, nous avons présenté les avantages et les inconvénients des NTICs. Maintenant, revenons une grande question que l'on se pose au sujet de la médiatisation du support à l'apprentissage: Les nouvelles technologies (surtout mobiles) faut-il les bannir ou... faut-il les accepter, les adopter, les intégrer?

Nous sommes d'avis qu'il faut les accepter, les adopter, les intégrer et apprendre à utiliser leur incalculable potentiel dans nos classes tout en encadrant leur utilisation et faire en sorte que leurs avantages emportent sur leurs inconvénients. Il faudra aussi revoir la définition de certains concepts: école, classe, apprentissage, apprenant, etc. Le législateur doit se remettre au travail.

En troisième lieu, pour arriver à ces nobles objectifs, il faudra également changer la mentalité des décideurs (génération souvent née avant ces technologies!) pour pouvoir redéfinir l'architecture de l'école (sens le plus large). Sinon, nous courons le grand risque de nous laisser complètement débordés et dépassés par l'ampleur du phénomène NTICs.

Bien évidemment, ce travail est titanesque et demande la participation de tous: utilisateurs, citoyens, experts, philosophes, professionnels de tous les domaines d'activité, politiciens, etc.

Hassan A. Aden
hassan.aden@halearningtech.com
http://halearningtech.com
"La technologie au service de l'apprentissage"
 

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Notes de bas de page
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  1. Google: Google Inc. (prononcé [guːgəl]) est une société fondée le 4 septembre 1998 dans le garage Google dans la Silicon Valley, en Californie, par Larry Page et Sergueï Brin, créateurs du moteur de recherche Google. http://fr.wikipedia.org/wiki/Google.
  2. Un moteur de recherche est une application web permettant de retrouver des ressources (pages web, articles de forums Usenet, images, vidéo, fichiers, etc.) associées à des mots quelconques.  Pour plus d'infos visiter: http://fr.wikipedia.org/wiki/Moteurs_de_recherche.
  3. Un annuaire web, répertoire web, annuaire Internet ou répertoire Internet est un site Web proposant une liste classée de sites Web. Le classement se fait typiquement dans une arborescence de catégories, censée couvrir tout ou partie des centres d'intérêt des visiteurs. http://fr.wikipedia.org/wiki/Annuaire_web.
  4. Google Apps est un service externalisé de messagerie collaborative comprenant un serveur de messagerie, une suite bureautique et une GED de la société Google.
  5. Moodle est une plateforme d'apprentissage en ligne (en anglais : Learning Management System) sous licence libre servant à créer des communautés s'instruisant autour de contenus et d'activités pédagogiques http://fr.wikipedia.org/wiki/Moodle


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Bibliographie, webographie et références documentaires
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1. Université de Sherbrooke,
Service de soutien à la formation,
avec la collaboration de spéciale de Sea Kim (2013)
Presque tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la formation à distance…
http://www.usherbrooke.ca/ssf/veille/bulletins/2011-2012/septembre-2011/le-ssf-veille/fad-101-presque-tout-ce-que-vous-avez-toujours-voulu-savoir-sur-la-formation-a-distance/#c80710

2. Anderson, J.R. (1995).
Cognitive Psychology and its implications
(4ème édition). San Francisco : W.H. Freeman and Company

3. Dupuy, J.P. (1994).
Aux origines des sciences cognitives
Paris : Editions La Découverte.

4. Fortin, C., Rousseau, R. (1989).
Psychologie cognitive : une approche de traitement de l’information
Montréal: Presses Universitaires du Québec

5. Michel DIONNE, Josée MERCIER (UQAR), André-Jacques DESCHÊNES (TELUQ), Hélène BILODEAU (UQAT), Louise BOURDAGES, Pierre GAGNÉ, Céline LEBEL (TELUQ) et Alejandro RADA-DONATH (UQAC)
PROFIL DES ACTIVITÉS D’ENCADREMENT COMME SOUTIEN À L’APPRENTISSAGE EN FORMATION À DISTANCE

6. Anastassis Kozanitis (septembre 2005)
Les principaux courants théoriques de l’enseignement et de l’apprentissage : un point de vue historique
Bureau d’appui pédagogique, École Polytechnique.

7. A.-J. Deschênes (Télé-université), H. Bilodeau (UQAT), L. Bourdages (Télé-université), M. Dionne (UQAR), P. Gagné (Télé-université), C. Lebel (Télé-université) et A. Rada-Donath (UQAC) (Groupe interinstitutionnel de recherche en formation à distance).
CONSTRUCTIVISME ET FORMATION À DISTANCE (année de publication non spécifié)
Télé-université (source : http://cqfd.teluq.uquebec.ca/distances/D1_1_c.pdf)

8. Ludwigsburg University of Education, Constructivisme et socio-constructivisme
http://www.ph-ludwigsburg.de/html/2b-frnz-s-01/overmann/glossaire/Constructivisme.html

9. Site de l'Encyclopédie de l'Agora, Québec:
http://agora.qc.ca/dossiers/Jean_Piaget

10. TIC et diffusion du français:
des aspects sociaux, affectifs et cognitifs aux politiques linguistiques
Jeannine Gerbault
Editions L'Harmattan, 2002 - 223 pages

11. TICE: Technologies de L'information Et de la Communication Pour L'éducation, Espace Numérique de Travail, Système de Gestion de L'apprentissage Livres Groupe
General Books LLC, 2010 - 58 pages

12. Les auto-apprentissages
M-J Barbot (2000)
CLE

13. Apprentissages des langues et technologies: usages en émergence
Marie-José Barbot
2002-05-01 - 192 pages
CLE international

14. Technologie de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement (TICE): L’intervention des nouvelles médias dans les classes du français langue étrangère (FLE)
Sandra Triepke, GRIN Verlag, 2009 - 60 pages

15. Language Learning Through Mobile Phones
Ki Nah
Lambert Academic Publishing, 2010 - 276 pages

16. Second Language Distance Learning and Teaching: Theoretical Perspectives and Didactic Ergonomics
Jean-Claude Bertin, Patrick Grave, Jean-Paul Narcy-Combes
IGI Global snippet, 2010 - Education - 258 pages

17. Mobile-Assisted Language Learning
Ali Derakhshan
LAP Lambert Academic Publishing, 2011-05-11 - 124 pages

18. Handbook of research on Web 2.0 and second language learning (Google eBook)
Michael Thomas
Idea Group Inc (IGI), 2009-01-31 - Education - 608 pages

19. Handbook of research on e-learning methodologies for language acquisition (Google eBook)
Rita de Cássia Veiga Marriott, Patrícia Lupion Torres
Idea Group Inc (IGI), 2009 - 611 pages

20. Luc Renaud, techno-pédagogue et blogueur
Source: http://www.lebloguedelucr.com/article-pour-un-regard-moderne-sur-l-autoformation-en-langues-secondes-102515091.html

21. Wikipedia: Mobile Assisted Language Learning (MALL)
http://en.wikipedia.org/wiki/Mobile_Assisted_Language_Learning

22. Applications pour Ipad:
http://www.suite101.fr/news/des-applications-ipad-pour-apprendre-les-langues-ou-reviser-a13602

http://philliria.wordpress.com/2011/12/19/les-apps-ont-elles-un-avenir-dans-le-domaine-de-lenseignementapprentissage-des-langues-notamment-du-francais/

23. Learning with social media:
http://elearningeuropa.info/fr/node/113045
http://andragogie2012.files.wordpress.com/2012/03/teaching-with-social-media-in-classroom-settings-ls6-2012.pdf

24. Learn for free about math, art, computer programming, economics, physics
https://www.khanacademy.org/

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Qui est quoi?

Comme je m'y attendais un peu, mon article sur les autochtones de Djibouti a provoqué une avalanche de réactions. Certaines ont été laissées en commentaires dans le blog lui-même (je vous laisse le soin d'y jeter un coup d'œil) et d'autres m'ont été envoyées directement sous forme de courrier électronique. J'ai même reçu quelques menaces (indirectes). J'ai donc jugé bon de revenir sur le sujet non pas pour changer de cap, mais pour le maintenir! Chers compatriotes, ce qui est bien dommage, c'est que la plupart des réactions proviennent de parfaits anonymes. Ce genre d'attitude me rappelle les «shadirré» , ces tristement célèbres indics qui dénonçaient les leurs aux français pendant les années de la lutte pour l'indépendance, en se cachant derrière un voile noir (shadir). Ceux qui se cachent sont des «shadirré». Rien de moins. Sinon pourquoi cachent-t-ils leurs identités? Pourquoi cachent-t-ils leurs visages et leurs noms? C'est simple.

SOOMAALI IYO XABASHI

A) HORDHAC: Qoraalkeygan waxa sobobey Prof. Cabdi Ismaaciil Samatar oo ka hadlaya waxa ugu magac daray “Gardarrada Ethiopia & Xasuuqa shacabka Soomaaliyeed” oo aan dhowaan ka daawaday shabakadda Saylicipress.net. Shirkaas oo la qabtay, sida sawirka ka muuqata, 2007dii, laakiin anigu dhowaan aan daawaday. Inkasta oo murtida hadalka C.I. Samatar (oo ah aqoonyahan weyn ah) aan u qushuucay, hase yeeshee waxaan ka soo horjeedaa in uu nin heerkaas ihi istimaalo ereyga Itoobiya! Walaaca aan ka qabo isticmaalka ereygaa (oo maanta la iska qoro amma la’iskaga dhawaaqo fiirsi la'aan) iyo cawaaqibka dambe ee uu ku yelandoono jiritaanka iyo qarannimada Soomaalida ayaa keenay inaan qayladoontan idiin soo qoro. Bal markaa, waxaan idiin soo hormarinayaa shantan su'aalood. Horta ereyga Itoobiya (Ethiopia) goormaa la sameeyay? Ayaa sammeeyay? Ujeedadee laga lahaa, walina laga leeyahay? Guud ahaan, iyo gaar ahaanba, ayay dani ugu jirtaa isticmaalkiisa? Qofka soomaaliga ah, meeshuu do

Qui est prêt pour remplacer IOG?

En lisant ici et là l'actualité sur notre pays, en provenance aussi bien du régime que de toutes les oppositions, une question m'est venu à l'esprit : « qui est prêt à remplacer IOG, aujourd'hui? ». Certains souriront. Moi, pas! Voici pourquoi. Chers compatriotes de gré ou de force, un jour, IOG va partir . Rappelez-vous : Menghistu, Syad Barreh, Arap Moi, Hassan Gouled... Ils sont tous partis. D'une manière ou d'une autre. Si M. IOG partait aujourd'hui, qui pourrait le remplacer sans heurt. Sans violence. Sans une autre guerre civile. Sans verser une goutte de sang. Cette question m'a beaucoup cuisiné, tellement la réponse est loin d'être évidente, pour moi en tout cas. Qui est assez rassembleur tout étant crédible? Qui a un passé sans taches? Qui est compétent et honnête, à la fois?.. Qui mérite d'être notre prochain président? Dans notre région troublée, des hommes comme Syad Barreh et Menghistu ont quitté le pouvoir par la porte de servi