Lt-Colonnel Mohamed Djama |
(*) "Cudurka kaa gala fardaha
Haddii laga gubo dameer
Dawada lama gaadhayoo…"
La prison centrale de Djibouti mieux connue sous le nom de Gabode renferme beaucoup trop de monde. Sa capacité et ses limites en matière de salubrité sont dépassées depuis longtemps. Très longtemps! Il va de soi que cela compromet la santé et la sécurité non seulement des détenus mais aussi du personnel qui y travaille. But, nobody cares...
Nous savons trop bien que les détenus ne sont pas tous des criminels endurcis, ni même des coupables de quelque délit, des fois. Parmi eux, il y a ceux qui sont arrêtés pour toutes sortes de motifs et emprisonnés sans le moindre procès pendant des mois, des années, puis, relâchés sans explication! Who cares? Nobody... Il y a aussi les prisonniers pour des motifs simplement politiques. Oui! Oui, oui! Mais pour le président Guelleh, ça n'existe pas, bien sûr.
Heureusement, l'opinion publique et les réseaux sociaux s'enflamment, à raison, devant certains cas. Les plus récents qui ont défrayé les chroniques sont: Jean-Paul Noël (AHUN) Mohamed Jabha (AHUN) et, le dernier en date, le lieutenant Fouad A. Youssouf. Les djiboutiennes et les djiboutiens réagissent vivement à la détention sans procès, donc illégale, de ces illustres djiboutiens et de bien, bien d'autres qui ne figurent pas dans ma petit liste d'exemples. Bravo!
Hélas Alcatraz-sur-Mer-Rouge fait d’autres victimes.
Les deux cas que je vais relever dans ce post sont bien les victimes sans nom de Gabode-La sinistre ou Alcatraz-sur-Mer Rouge. Les deux cas sont des membres des hommes en uniforme affectés à la surveillance de ce sinistre lieu. Et, comme par hasard, les deux cas viennent tous du clan Gadabuursi. Libre à chacune et chacun d'en tirer les conclusions de son choix.
Pour moi, les faits sont là. Gadabuursi est la raison de leur affectation à Gabode-La sinistre et la raison de leur punition. Chaque fois que quelque chose se passe à Djibouti ou à Gabode, ont cherche les coupables désignés que sont devenu les gadas et les afars depuis 77. Ça a l’air invraissemblable, mais c’est la cinglante réalité.
Depuis 77, les Gadabuursi et les afars sont devenus les souffre-douleur des régents de Bait-al-waali. Depuis 77 les Gadabuursi et les afars forment la soupape de sécurité contre l’explosion de la cocotte-minute Djibouti. Depuis 77, les Gadabuursi et les afars sont le système de fusibles qui protège le circuit Djibouti contre la surchauffe et le feu. Et y’en a marre! J'en ai marre,
Vous avez sûrement entendu parler du lieutenant-colonnel Mohamed Djama (voir photo ci) accusé d'avoir laissé entrer le matériel qui avait été utilisé pour filmer le lieutenant Fouad et sa sinistre cellule. Mohamed Djama, ce brillant officier de carrière était aux arrêts, en dernières nouvelles, et assigné à résidence. Il reste la seule personne inquiétée suite à cette affaire. Même s'il n'est pas le seul policier, même s’il n’est pas la personne chargée de la fouille corporelle des visiteurs, il reste le seul puni. Au fait, qu’est-il devenu?
Pour la petite histoire, tous ceux qui avaient un numéro matricule commençant par le chiffre 5 ont souvent été promus officiers en 1977. Les capitaines Mohamed Moussa «Djama Yare» (AHUN) et Ali Hadji font partie de cette liste. Mohamed Abdillahi (AHUN), sergent-chef en 1977 est juste passé au grade d’Adjudant après 13 ans d’indépendance. C’est le fait Gadabuursi, selon le bon sens, sinon, dites-moi pourquoi et comment?
Je reviendrai aux détails de cette affaire si nécessaire. Allons donc au point.
Ceux qu'on envoie à Gabode comme gardiens sont eux aussi en prison, d'une certaine façon. Impossible de briller même si on en a le potentiel. La vie s'arrête, le rêve d'une carrière prestigieuse aussi. Les journées s’égrènent et se ressemblent. Et cela est vrai pour quiconque est affecté à Gabode-La sinistre et non seulement pour les gadas.
Hélas, en plus de cette mise au placard, quand on est gada, il faut aussi s'attendre au couperet.
Quand on est gada et que l'on est affecté à cette sordide prison, il faut sagement attendre sa fin programmée. Les deux policiers pris en exemple sont l’illustration du FAIT GADABUURSI à Djibouti.
Je reviendrai au FAIT GADABUURSI à Djibouti dans un ou plusieurs articles à venir, inshAllah.
Nooli kulantee.
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Haddii laga gubo dameer
Dawada lama gaadhayoo…"
La prison centrale de Djibouti mieux connue sous le nom de Gabode renferme beaucoup trop de monde. Sa capacité et ses limites en matière de salubrité sont dépassées depuis longtemps. Très longtemps! Il va de soi que cela compromet la santé et la sécurité non seulement des détenus mais aussi du personnel qui y travaille. But, nobody cares...
Nous savons trop bien que les détenus ne sont pas tous des criminels endurcis, ni même des coupables de quelque délit, des fois. Parmi eux, il y a ceux qui sont arrêtés pour toutes sortes de motifs et emprisonnés sans le moindre procès pendant des mois, des années, puis, relâchés sans explication! Who cares? Nobody... Il y a aussi les prisonniers pour des motifs simplement politiques. Oui! Oui, oui! Mais pour le président Guelleh, ça n'existe pas, bien sûr.
Heureusement, l'opinion publique et les réseaux sociaux s'enflamment, à raison, devant certains cas. Les plus récents qui ont défrayé les chroniques sont: Jean-Paul Noël (AHUN) Mohamed Jabha (AHUN) et, le dernier en date, le lieutenant Fouad A. Youssouf. Les djiboutiennes et les djiboutiens réagissent vivement à la détention sans procès, donc illégale, de ces illustres djiboutiens et de bien, bien d'autres qui ne figurent pas dans ma petit liste d'exemples. Bravo!
Hélas Alcatraz-sur-Mer-Rouge fait d’autres victimes.
Les deux cas que je vais relever dans ce post sont bien les victimes sans nom de Gabode-La sinistre ou Alcatraz-sur-Mer Rouge. Les deux cas sont des membres des hommes en uniforme affectés à la surveillance de ce sinistre lieu. Et, comme par hasard, les deux cas viennent tous du clan Gadabuursi. Libre à chacune et chacun d'en tirer les conclusions de son choix.
Pour moi, les faits sont là. Gadabuursi est la raison de leur affectation à Gabode-La sinistre et la raison de leur punition. Chaque fois que quelque chose se passe à Djibouti ou à Gabode, ont cherche les coupables désignés que sont devenu les gadas et les afars depuis 77. Ça a l’air invraissemblable, mais c’est la cinglante réalité.
Depuis 77, les Gadabuursi et les afars sont devenus les souffre-douleur des régents de Bait-al-waali. Depuis 77 les Gadabuursi et les afars forment la soupape de sécurité contre l’explosion de la cocotte-minute Djibouti. Depuis 77, les Gadabuursi et les afars sont le système de fusibles qui protège le circuit Djibouti contre la surchauffe et le feu. Et y’en a marre! J'en ai marre,
Vous avez sûrement entendu parler du lieutenant-colonnel Mohamed Djama (voir photo ci) accusé d'avoir laissé entrer le matériel qui avait été utilisé pour filmer le lieutenant Fouad et sa sinistre cellule. Mohamed Djama, ce brillant officier de carrière était aux arrêts, en dernières nouvelles, et assigné à résidence. Il reste la seule personne inquiétée suite à cette affaire. Même s'il n'est pas le seul policier, même s’il n’est pas la personne chargée de la fouille corporelle des visiteurs, il reste le seul puni. Au fait, qu’est-il devenu?
Adjudant Mohamed A.Ahmed 1934-2018 |
En 1989, un prisonnier politique du nom de Awaleh Guelleh (AHUN) s'est évadé dans des circonstances rocambolesques. Dans cette cavale bien planifiée et exécutée par les services secrets de Ismael Omar Guelleh, l'adjudant Mohamed Abdillahi Ahmed, matricule 510, (AHUN) policier de plus de 27 ans de carrière et père de 11 enfants, décoré par le président Gouled lui-même, était la seule et unique personne arrêtée et emprisonnée à Alcatraz-sur-Mer-Rouge suite à cette cavale. Dans son cas, cet auxiliaire de justice exemplaire n'était ni au sommet de la hiérarchie, ni à la base. Dans son dossier d'instruction se retrouvait un mandat de dépôt signé par la juge Chantal Clément au motif de "connivence et négligence". Il y avait juste ce mandat d'une seule page avec cette simple mention. Point final..
Pour la petite histoire, tous ceux qui avaient un numéro matricule commençant par le chiffre 5 ont souvent été promus officiers en 1977. Les capitaines Mohamed Moussa «Djama Yare» (AHUN) et Ali Hadji font partie de cette liste. Mohamed Abdillahi (AHUN), sergent-chef en 1977 est juste passé au grade d’Adjudant après 13 ans d’indépendance. C’est le fait Gadabuursi, selon le bon sens, sinon, dites-moi pourquoi et comment?
Je reviendrai aux détails de cette affaire si nécessaire. Allons donc au point.
Gabode aka Alcatraz-sur-Mer-Rouge ou Gabode-La sinistre est le cimetière de nos libertés de djiboutiens. Rien de nouveau. Hélas, pour nous les gadas, c'est également le centre pour trouver toutes sortes de motifs pour mettre au rencart sans revenu ou radier des rangs des services de l’ordre les rares officiers et sous officiers qui restent encore dans le système.
Ceux qu'on envoie à Gabode comme gardiens sont eux aussi en prison, d'une certaine façon. Impossible de briller même si on en a le potentiel. La vie s'arrête, le rêve d'une carrière prestigieuse aussi. Les journées s’égrènent et se ressemblent. Et cela est vrai pour quiconque est affecté à Gabode-La sinistre et non seulement pour les gadas.
Hélas, en plus de cette mise au placard, quand on est gada, il faut aussi s'attendre au couperet.
Quand on est gada et que l'on est affecté à cette sordide prison, il faut sagement attendre sa fin programmée. Les deux policiers pris en exemple sont l’illustration du FAIT GADABUURSI à Djibouti.
Je reviendrai au FAIT GADABUURSI à Djibouti dans un ou plusieurs articles à venir, inshAllah.
Nooli kulantee.
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* J’ai choisi cet
extrait de la célèbre Tune chantée par Khadra Daahir et dont
j’ignore l’auteur, pour illustrer le Fait Gadabuursi à Djibouti.
Je serai incapable de trouver dans le français une métaphore
semblable pour en illustrer la portée. Alors, je laisse à celles et
ceux qui ont compris le soin d’interpréter pour les autres.
Un point à
souligner cependant, je ne fais aucun jugement qualitatif ni un
comparatif entre les clans.
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