
Nous fêtons le 33ème anniversaire de notre indépendance nationale. Déjà? Oui, déjà! À cette occasion, je souhaite bonheur et prospérité à tous les djiboutiens.
Habituellement, les citoyens de tous les pays de la terre font le bilan à chaque fête nationale. Chez nous, comme d’habitude, selon le régime et sa presse, tout va au mieux dans le meilleur des mondes possible. Ainsi, * «Le sectaire bancaire en premier, Ismail Omar Guelleh vient d'inaugurer en personne la 9ème banque» dixit la feuille de choux. À quand la Bourse de Djibouti avec Guelleh à la cloche, chaque matin, à l’ouverture? Il semble que tout va bien. La preuve: les banques, IOG en ouvre à la pelle.
Toutefois, à y regarder de plus près, l'on peut se demander, sans être parano, s’agit-il de vraies banques ou plus simplement de planques pour blanchir l’argent sale et les fortunes mal acquises de toute la région? Jugez par vous-même. Faites quelques recoupements. Jetez un coup d’œil aux rapports des organismes indépendants qui œuvrent dans la région (UNICEF, MSF, Banque Mondiale, FMI, CIA Factbook…). Vérifiez par vous même. SVP.
La propagande de Guelleh déraille. Elle ne trompe plus que lui et ses warabas. Jugeote, sens commun, peur du ridicule... autant de vocables inconnus dans sa cour. Wallee waraabe ma rabaysmo!
Et puis... Que se cache-t-il derrière cette histoire de billets de 5.000 DJF sortant à go go du chapeau magique de notre IOG? Ceux qui les reçoivent pour services rendus, au régent de Beit-el-Waali, doivent maintenant s’armer d’un détecteur de faux-billets pour éviter les mauvaises surprises.
Chers compatriotes, je le reconnais. L’heure n’est plus au sarcasme, ni à la réjouissance et encore moins à la fête. L’heure est grave. Le 19 avril 2010, IOG a modifié la constitution de 1992 qui limitait le nombre de mandats présidentiels à deux, par un simple vote de ses «parlementaires». Il peut maintenant s'attribuer un troisième mandat. Il est déterminé à rester. Il vient d'ouvrir toutes grandes les portes d'une présidence à vie. C'est maintenant officiel. Il a violé la constitution sans la moindre hésitation. Rien ne va plus, les jeux sont faits.
Après ce viol, il a commencé une propagande médiatique dans ses feuilles de choux (La Nation, Le Progrès, etc.) et des chaines et des magasines étrangers à la pige comme la BBC Somali Service et Jeune Afrique. Il a justifié son geste en prétendant, je le cite, qu’il avait «un peuple à nourrir et un pays à construire». Ite missa est. Allez, la messe est dite!
On aura tout vu et tout attendu de sa part. Je vous le redis. Le ridicule ne tue pas! Désormais, pour pouvoir manger, les djiboutiens doivent laisser les clés de leurs garde-manger et signer un chèque en blanc à l’ordre de l'ogre IOG. C’est aussi simple que ça. C’est qu’il nous demande cet affameur de peuple. C’est à prendre ou à laisser.
De toute façon, il n’a plus besoin de nous. Il rédige une liste de valets et puis bourre les urnes pour les faire élire (par les morts, les soldats et des mercenaires venus des pays voisins, voire de la terre entière). Et voilà, on a ce qu'il appelle des parlementaires!
Une fois «élus» de cette façon, il présente à ces hommes de main, tout ce qu’il veut. Et ça passe comme une lettre à la poste, comme on dit. Même le changement de la constitution n’a plus besoin de notre aval car ces gens de service de la liste unique de service rendent tous les services! Sans poser de questions.
Voilà tous les progrès accomplis en 33 ans de règne de Gouled/Guelleh. On doit renoncer à tous les acquis. Même la France coloniale n'a pas osé nous refuser les droits référendaires! Nos gouvernants, eux, ne sont pas gênés de gérer le pays sans aucune constitution pendant 15 ans. En 1992, ils ne sont pas gênés de nous en présenter une. Puis, en 2010, ils ne sont pas gênés de la violer sans hésiter dès qu'elle est devenue un obstacle au projet de règne à vie, planifié depuis le début... Voilà tout le progrès réalisé en 33 ans par IOG et ses proches! On doit renoncer à tous les acquis. Et l'opposition?
Elle est divisée, infiltrée, dynamitée... mais elle ne baisse pas les bras même si emprisonnement, assassinat, etc. restent son pain quotidien. Ces dernières semaines, l'opposition est de plus en plus active, un peu partout dans le monde et... surtout au pays. Ouf! Il était temps.
Je dédie donc ce message aux hommes, aux femmes, aux anciens et aux jeunes qui se tiennent encore débout, armés de leur seul courage et de leur amour de la patrie. À eux et à elles, je dédie ce message.
Car là-bas à Djibouti, les choses bougent. De plus en plus fort. Souhaitons très fort que ce 27 juin, soit le dernier du régime waraba. Ça dépend de notre habilité à dépasser nos petites différences. Il est grand temps, chers compatriotes. Il faut aider le président Guelleh… à partir! Montrons-lui la porte.
Jabuutaay Illaahay ha kula jiro.
Hassan A. Aden
hassan.aden@djiboutii.net
* Nous citons texto la feuille de choux du régime (édition du 22 juin)
un peu exessif sur le bord. j'aurais souhaité une reflexion plus constructive. certes que qu'il y a encore pas mal des problemes a résoudre a djibouti, mais je trouve en vrai simpliste de pointé et d'attribuer chaque tors, chaque mort et chaque défaillance à la seule responsabilité du president de la république.
RépondreEffacerje pense qu'il faut parler aussi des ministres voyous qui ont fait de leur ministere, un état dans l'état et qui ne respecte pas aucunement la feuille de route etébli par le president de la republique.
meme s'il est evidement que leur incompétence en matiere de responsabilité n'est guére a prouver, leur irresponsabilité est aussi ce qui a rendu la republique de djibouti, un etat faillitaire.
alors de grace soyons tous responsable et arretons la démagogie a l encontre de IOG