
À travers ce geste, la population de Tadjourah qui pensait avoir enfin “quelqu’un” dans le gouvernement Tidji*, vient de recevoir un autre coup dur en pleine figure. En effet, le “remplaçant”, Hassan Omar Mohamed, est connu pour le zèle qu’il déploie pour faire plaisir au maître de Beit-el-Wali. N’a-t-il pas un jour emprisonné sa propre sœur représentante de l’ARD (un parti pourtant “légalisé” au pays) à Tadjourah? Il y aura des mécontents, là-bas, c’est sûr. Mais, pas assez pour ramener à la raison IOG et ses “conseillers techniques” qui ont, depuis longtemps, perdu le nord (au propre et au figuré). Il n’est pas raisonnable de:
- virer un ministre de l’éducation) à quelques semaines d’une rentrée des classes ayant très mal démarré,
- virer un ministre, quelques mois après la formation d’un gouvernement qu’IOG présentait comme plein de “gens de dossier”,
- remplacer un homme qui essayait faire quelque chose avec les moyens du bord par un yesman.
Une chose est sûre, IOG reste le maître de la contradiction et de l’incohérence. Plus rien ne l’arrête. Il vient de le démontrer pour la énième fois. Cet autre contre-pied est une autre illustration qui prouve qu’il n’obéit qu’à sa propre humeur et à celle de ses proches et surtout pas, à une quelconque rationalité.
Cela dit, essayons de nous pencher sur les rumeurs sur les raisons du licenciement du Dr Adawa.
À Djibouti, un bruit circule selon lequel cet homme aurait eu des aventures extraconjugales. Toujours, selon ces mêmes rumeurs, une femme aurait porté “plainte” non pas auprès des autoritaires judiciaires (avec qui plus personne ne traite) mais directement auprès de l’officine du “vieux”**, pour… viol. Ces ragots ont sûrement été créés de toute pièce, une fois n’est pas coutume, par les services de la propagande d’IOG.
À Djibouti, cette hypothèse est très difficilement défendable car, les temps où les gens importants (ou moins) se cachaient pour embarquer une “firre”***, de temps en temps, est révolue. Maintenant, beaucoup ont une maîtresse connue de tous et ayant pignon sur rue, comme on dit. C’est même devenu une mode, en haut lieu. Les djiboutiens se connaissent: les frasques du gendre-ministre défraient souvent la chronique! D’ailleurs, IOG a toujours favorisé cette pratique pour pouvoir faire chanter les gens, à son avantage, au moment opportun… Alors, cherchons la cause ailleurs…
Certains avancent une thèse plus plausible.
En effet, lors de son passage au Canada, M. Adawa aurait pris quelques initiatives. Il aurait fait quelques démarches pour pouvoir faire aboutir quelques dossiers avec les autorités canadiennes, au Québec et en Ontario, et notamment auprès de l’Université d’Ottawa pendant que le patron, IOG, rentrait bredouille de Washington et de Paris! Connaissant IOG cela peut suffir pour virer un ministre.
Dr Adawa aurait aussi rencontré des djiboutiens d’Ottawa à titre personnel ou familial. Une chose est sûre, il n’a pas rencontré l’opposition comme auraient prétendu les postes avancés de la police politique du despote djiboutien… Là encore, M. Adawa a pris une initiative risquée…
On peut raisonnablement dire que cette dernière hypothèse selon laquelle ce ministre a simplement payé pour avoir fait preuve d’initiative, reste la plus plausible. Il n’y a qu’à voir le CV du cousin qu’il l’a remplacé! IOG n'aime pas l'initiative.
Voilà une leçon pour ceux qui espéraient des changements de part de la farce Tidji. Pour moi, rien de tout ce qui est arrivé, n’est nouveau. IOG reste invariable et égal à lui-même. Et, maintenant, qu’il est devenu infréquentable dans la plupart des capitales de la planète, gare à ses coups de colères. Ses obligés doivent se faire des soucis.
Hassan Aden.
* Tidji: surnom du dernier gouvernement d’IOG** Vieux: surnom que les somalis donnent aux hommes d’un certain âge et qui signifie, en fait, le “sage”. IOG, un sage? Ah! les courtisans.
*** Firre: aventure amoureuse, en général, sans lendemain.
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