Rappelez-vous, même si ça paraît déjà lointain. Les pays du bloc de l'est commençaient à s'effondrer. Le monde entrait dans une période d'euphorie où le totalitarisme et l'obscurantisme perdaient du terrain face à la démocratie (nous savons depuis, que la nature a repris ses droits!).
Dans ce cadre, le gouvernement de François Mitterrand, imposait des changements politiques et structurels aux pays africains francophones. En d'autres termes, il rendait l'aide “au développement” conditionnelle aux reformes que chaque pays africain de sa zone d'influence mettrait en place, en ce sens. Résultat : l'aide française tarissait et la rue africaine commençait à sortir de sa léthargie.
Chez nous, le gouvernement du parti unique du 4 mars de Hassan Gouled et de ses proches n'a pas apprécié ce qu'il considéraient être la fois comme “une ingratitude” française, «une ingérence» française dans ses affaires d'un état souverain et «un complot gauchisant» français. Ils n'entendaient pas se laisser faire par la “France de gauche”! Il fallait faire quelque chose et vite. Gouled et ses proches décidèrent alors de frapper un grand coup: attenter aux intérêts français et à la vie des ressortissants, à Djibouti même!
Voilà toute la motivation et la raison d'être de cet acte barbare. L'attentat du Café de Paris, c'est ça et rien d'autre. On voulait faire payer les français... Mais ce n'est pas tout. Il fallait faire d'une pierre deux coup. Pour prévenir toute tentative, volonté ou même tout simple désir de changement du système de parti unique par autre chose, il fallait diviser la population et désorienter la rue.
Pour Cela, les «stratèges » du régime ont décidé de désigner d'avance (c'est le terme qu'il faut) un bouc émissaire. La communauté Gadabourci a été choisie d'avance pour jouer le rôle du méchant. Une véritable chasse aux sorcières impliquant l'armée, la police, la gendarmerie et l'infâme SDS a été mis en place dans tout le pays. Entre le 27 septembre 1990 et le début du mois de novembre de 1991, plusieurs milliers de personnes issues de la communauté "gada" ont été séquestrées, emprisonnées sans procès, sauvagement torturées, déportées et certaines assassinées, sans distinction d'âge, de sexe ni de condition de santé physique ou mentale. Les Gadabourci ont tout simplement payé de leur sang les conséquences de ce jeu de poker macabre.
Aujourd'hui, 21 ans après, le problème n'a pas changé d'un iota. Ce régime totalitaire clanique s'en prend aux différentes communautés du pays les unes après les autres. Hier les Gadabourci, aujourd'hui les Afar et certains Issa, demain les Issack et les Arabes... Et tout ça pour s'éterniser au pouvoir.
Nous demandons donc aux djiboutiens de partout, de commémorer ce triste anniversaire, comme ils doivent commémorer tous les autres tristes anniversaires. Nous demandons aussi aux djiboutiens de la région d'Ottawa, aux amis de Djibouti et à toute personne éprise de justice à venir manifester avec nous autour de la célèbre flamme du centenaire de la colline du parlement, le samedi 1er Octobre prochain, entre 11 heures et 13 heures, beau temps, mauvais temps! Il est temps que la barbarie cesse. Il faut envoyer un signal fort pour cela.
En faisant cela, loin de nous le fait d'attiser la haine inter-clanique ou inter-communautaire. Non! Loin de nous, cette idée. Nous pensons que le devoir de souvenir est un devoir citoyen pour rappeler que le totalitarisme et la barbarie doivent cesser et l'état de droit restauré, à Djibouti.
Hassan Aden
(APDDP) Association pour la promotion de la démocratie et du droit de la personne.
avez vous des aveux de certains tortionnaires?avez vous une preuve scientifique?vous pourriez peut-être éclairer ma lenteur d'esprit mais j'avoue que je ne saisi pas le lien entre l'effondrement du bloc soviétique et les pays africains.
RépondreEffacerCher(e) anonyme,
RépondreEffacerParlant de "lanterne", le lien entre l'effondrement du bloc soviétique et les autres facteurs que j'ai utilisés en préambule(Papa Mitterand, etc.) sont le contexte qui a précipité l'instauration du multipartisme dans le monde et... En Afrqique francophone et... donc à Djibouti!
Pour gagner du temps, les Tonton Macoute (Senior Gouled et Junior IOG) ont échauffaudé des plans dont... le 27 septembre 1990 pour faire payer des civils innocents.
"C'est tu clair" dans ta lanterne? (comme on dit en bon québecquois) Pour ta "lenteur d'esprit", j'ai pas de remède cher ami(e)!