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Qui sont les pirates somaliens?

Ces derniers temps, le problème des pirates somaliens fait les choux gras des journalistes en mal de scoop et de toute une meute de consultants-experts. On nous présente des héros qui à la suite de batailles épiques arrivent à se défaire des griffes des méchants pirates, des unités d'élites des armées occidentales tuant ces barbares des temps modernes... Le sujet est sur tous les écrans. Le téléspectateur assoiffé d'images insolites en a pour sa soif dans ces feuilletons de télé réalité servis en guise d'information. Dans le site de l'ARDHD (Association pour le Respect des Droits de l'Homme à Djibouti) on tient même un 'journal de la flibuste' avec beaucoup d'assiduité de religiosité pour prétendre être désintéressé ou neutre.

Mais quelle est la réalité derrière ce phénomène? Pourquoi ce problème? Comment le régler de façon permanente la cause et non l'effet seulement? Il me semble que cela n'intéresse presque personne. Au contraire!

Je ne suis pas un expert loin de là et je suis même très sceptique devant les verbiages de ces pédants, en général. Combien d’experts grassement payés avaient vu venir et annoncé la crise économique mondiale que nous vivons? Je le suis encore d’avantage quand ces experts parlent de l'Afrique. Parce que très souvent est experte toute personne ayant lu quelques livres et autres coupures de presse sur le sujet (des documents écrits par d'autres 'experts') et qui fait quelques voyages sur place (en général sous les cocotiers d'une belle plage bien gardée). Devient expert tout 'occidental' qui a travaillé quelques temps, là-bas. Dans le cas de la Somalie l'expert-reporteur-journaliste est quelqu'un qui a passé quelques jours à Nairobi ou à Addis-Abeba ou encore à Djibouti et qui a, tout au plus, fait une petite croisière à bord d'un navire de guerre pour nous présenter son portrait harnaché de casque militaire, d'un gilet pare-balle et portant un micro la main avec, un paysage exotique en arrière-plan. Voilà nos sources...

Lary King de CNN a organisé un 'live' show (comme il sait en faire) sur la question en invitant pour une fois, un somalien. Il a invité une espèce de sommité du nom de Pr. Said S. Samatar. Le plus incroyable et que ce dernier parlait de son peuple avec des termes distants et colorés, un tantinet méprisants, dignes d'un certain D. Cheney. Au Canada, vivent beaucoup de somalis (Ontario, Alberta, Québec, BC...). On ne les a même pas écouté. Le sujet dérange. Je ne sais pas... et pour les autres composante de la société canadienne, ce sujet est une distraction de plus, une espèce de film à la western où le bon châtie le méchant.

Personnellement, j'habite Ottawa, capitale fédérale du Canada où vit une large communauté originaire de la Somalie dont certains pourraient nous éclairer un peu mieux sur le sujet. Jusqu'à présent, ces personnes n'ont ni été invitées pour parler du sujet ni, à ma connaissance, n'ont-elles manifesté d'intérêt pour le sujet. Bref, le somaliens sont absents du débat. En tous cas à Ottawa. Pour moi, cette question intéresse en premier chef les somaliens mais aussi tous les autres somalis (et j'en suis un) et même les autres peuples frères de l'Afrique de l'est (afars, oromos, sahos, pour ne nommer que ceux-là) qui ne doivent pas se contenter d'être intoxiqués par les médias occidentaux. J'ai donc décidé d'en parler parce que ça me touche.

Parce que, les pirates sont non seulement somaliens mais ils sont aussi et surtout, somalis. Entre ces deux attributs, il existe une grande différence qui mérite d'être connue. Un somalien est une personne ayant la citoyenneté de la Somalie (quelque soit son origine ethnique). Un somali est une personne qui appartient à un groupe ethnique spécifique vivant dans plusieurs pays de l'est de l'Afrique: toute la Somalie, le nord-est du Kenya, l'est de l'Éthiopie et une partie de Djibouti.

Le bon sens voudrait que l'on se pose la question de savoir pourquoi des jeunes hommes, dans la fleur de l'âge et sans aucune formation en la matière, arrivent-ils à accomplir des choses aussi spectaculaires qu'insensées, au mépris de tous les dangers (aléas de la mer, balles des bâtiments militaires)... Est-ce qu'on nait 'barbare' ou est-ce qu'on le devient? Et si on le devient, pourquoi et comment le devient-on?

Pour répondre à ces questions, voici un bref historique suivi d'une tentative d'explication du phénomène et une ébauche de solution simple. 'Simpliste' diront les experts, cette caste omnisciente.

En 1991, le dernier gouvernement du dictateur somalien Mohamed Siad Barré tombe. Partout au pays, les populations descendent dans les rues et expriment leur soulagement. Malheureusement, ce régime avait fait pourrir la situation de façon telle qu'il était pratiquement impossible qu'aucune des organisations politico-militaires de l'époque ne pouvait prendre le pouvoir sans l'aide de la communauté internationale. Car, en quelques jours, des dizaines de milliers de criminels de tout poil et d'anciens officiers de l'armée font main basse de tout l’arsenal militaire du pays et s'organisent en de puissants groupes mafieux. Pire encore, les autres organisations politico-militaires non mafieuses étaient construites sur le modèle du système que tout le monde voulait changer. Elles ne pouvaient donc pas avoir la confiance de la majorité. C'est donc le KO, surtout dans la capitale et sa région. Le pays éclate. Dans le nord du pays, la république de Somaliland se sépare du pays suivie par d'autre comme le Puntland.

En décembre 1993, les américains arrivent en fanfare (suivis par d'autres pays comme le Canada, la France, la Belgique). Hélas, c'était déjà trop tard. Le mal était fait. Cependant, au début, ils ont été accueilli en sauveurs par une population meurtrie. Malheureusement, ces pays ont voulu tout changer, tout de suite. Ils ont traité tout le monde pareil (à chaque escarmouche, ils tiraient sur tout ce qui bouge, en représailles). On connaît la suite.

En 2006, un groupe hétéroclite (et j'insiste sur le mot hétéroclite) du nom de 'Tribunaux Islamiques' a pris le pouvoir à Mogadiscio. En quelques mois, il a restauré la paix en mettant fin au règne de la terreur des 'warlords' et de la pègre. Malheureusement, l'occident, avec à leur tête les États-Unis toujours très frileux face à ces petits hommes barbus pour la plupart, y voit une menace. Cette suspicion à été montée puis exploitée à fond par les dictateurs de deux pays voisins: l'Éthiopie et Le Kenya. Pourquoi?

Parce que le régime abyssin voulait (et veut toujours) qu'il y n'ait pas de gouvernement central fort en Somalie pour deux raisons. La première est que le régime Meles Zenawi a peur qu'un gouvernement somalien fort aide les somalis d'Éthiopie (qui habitent une région riche en ressources naturelles) à se libérer de sont joug ou du moins à réclamer une très large autonomie. La deuxième est que ce dictateur avait besoin de détourner l'opposition à son régime qui commençait à gronder. Ce dictateur a orchestré tout ça en jouant sur la fibre religieuse et d'autres vieux démons nationalistes qui divisent ces deux peuples autrement si proches. En effet, quoi de plus facile (de nos jours) que de jouer sur l'opposition musulmans / chrétiens. Les somalis étant musulmans et les tigrés et les amharas qui se relaient au pouvoir à Addis-Abeba, chrétiens. Meles Zenawi, l'homme fort d'Addis-Abeda a joué cette corde, à fond la caisse. Il a eu non seulement le feu vert de George Bush mais aussi le soutien des troupes d'élite et de satellites espions américains pour pourchasser les Tribunaux Islamiques et occuper militairement la Somalie, la replongeant ainsi dans l'anarchie...

Passons aux intérêts du régime kenyan. Le Kenya occupe aussi une province peuplée de somalis: le NFD ou Northern Frontier District. Là encore, on comprend les motivation du régime de Nairobi. Mais il n'y a pas que le NFD. Là-bas aussi, la révolte gronde. Le monopole du pouvoir par les kikuyus étouffe les autres composantes de la population (luos, masaïs, etc). Les images de la guerre rangée, au coupe-coupe et à la machette, entre les kikuyus et les luos ont fait le tour de la planète. Il faut souligner à ce sujet la médiation acharnée de la communauté internationale. Le pouvoir de Nairobi, lui aussi, capitalise la rengaine Islam / Chrétienté dans la région. Et pour amadouer l'occident, il utilise le fait l'un les auteurs présumés des attentats meurtriers contre les intérêts américains dans la région, était d'origine somalie.

Bref, ces deux pays ont exploité sans vergogne le KO somalien pour les raisons que nous venons de voir mais aussi, pour des raisons encore plus terre à terre: les réfugiées somaliens sont une manne importante pour l'économie de ces pays. En effet, une partie de l'aide alimentaire internationale destinée aux camps de réfugiés pour somaliens dans ce pays, est détournée pour nourrir armées et autres milices de ces régimes ou, est carrément vendue dans les marchés publiques. Si on ferme ces camps, ces pays feront face à de sérieux problèmes, économiques.

Hélas pour la Somalie, les régimes de Nairobi et d'Addis ne sont pas les seuls paramètres de l'équation. Le Yémen, l'Inde et d'autres pays encore plus lointains viennent piller les ressources halieutiques des côtes de la Somalie en toute impunité et certains viennent même y cacher des déchets toxiques... Les pirates yéménites se font, même de nos jour, des fortunes dans le domaines de la contrebande humaine car à défaut de systèmes qui fonctionnent des familles somaliennes mais aussi éthiopiennes, et érythréennes se ruinent pour envoyer clandestinement leurs jeunes pour aller travailler dans les pays du golfe arabo-persique ou rejoindre les camps de réfugiés pour somaliens au Yémen, dans l'espoir d'être acceptés par les pays d'Europe ou d'Amérique du nord. Ces contrebandiers yéménites utilisaient et utilisent encore les jeunes somaliens désoeuvrés des régions côtières pour trouver et regrouper leur cargo humain, moyennant rémunération.

En outre, au début, ceux qui connaissaient la mer étaient utilisés par les pêcheurs-pilleurs et les contrebandiers des pays susmentionnés. Ces jeunes ont appris très vite qu'ils pouvaient se servir au lieu de servir les autres comme 'sous-traitants', Ils se sont organisé et équipé et ont diversifié et élargi leurs activités à la piraterie et au racket purs et simples. Ceux qui ont réussi leur coup se sont aussi beaucoup enrichis et ont inspiré de plus en plus de jeunes. Ils ont attirés et inspiré de plus en plus de jeunes séduits par l'appât du gain 'facile'. En bref, voilà. Les pirates sont des jeunes hommes qui n'ont rien à perdre et qui tentent s'en sortir par tous les moyens, au mépris de leur propre vie et de celle des autres. Quelle vie? De toute façon, ils mourraient jeunes, de la misère et de ses corollaires... Soit la fortune et la gloire soit les balles et/ou la prison qui sont un moindre mal. Voilà leur logique.

Pour finir, le profiteur du KO ne sont pas tous du Tiers-Monde. Les fonctionnaires internationaux (ONU surtout) et une armée d'ONGs occidentales ont mis en place des programmes bidons pour gaspiller l'argent des contribuables, des âmes charitables et des philanthropes de leurs pays à qui ils présentent des images-chocs dans le but de leur soutirer le maximum. « L'industrie de la pauvreté » est un secteur d'activité qui nourrit bien son homme. Les fonctionnaires de l'ONU et les responsables des ONG occidentales font tout pour ne pas perdre leurs emplois. Ils font en sorte à ce que la situation d'état d'urgence se perpétue car en situation d'état d'urgence, il n'y a pas comptabilité. Voilà pourquoi, les pirates! Mendicité, misère, mépris permanents ou, piraterie, risque de mort violente avec mince probabilité de s'en sortir. Pour un jeune somali, le choix se fait sans hésitation. Ne vaut-il mieux pas être craint que méprisé chez soi? Sur le terrain, les pirates dépeints comme des barbares, à la télé, sont de véritables Robin des bois pour leurs clans. Ils sont sauveurs et justiciers à la fois. Grâce à eux, ceux qui pillaient sans scrupules les ressources marines de la Somalie y réfléchissent à 2 fois maintenant. Grâce à eux ceux qui ne vivaient que de charité et qui étaient oubliés peuvent rêver d'autre chose. Voilà pourquoi les pirates. Voilà pourquoi ils sont insaisissables. Voilà pourquoi un de perdu 10 de retrouvés.

Les pays voisins, l'ONU et les ONG se sont ligués pour saigner le peuple somalien. Ils sont l'origine du mal. Ils sont responsables du mal causé par les pirates car la piraterie (condamnable au premier degré) est la réaction d'une action impunie. Oui. ACTION donne REACTION! Pourquoi condamner la réaction d'une poignée de jeunes désespérés quand l'action des vrais responsables est impunie voire soutenue et encouragée (directement ou indirectement). Si rien n'est fait pour remettre cette nation sur les railles et rendre sa dignité à ce peuple, ce problème va s'amplifier et se compliquer.

Par ailleurs, le fait de capturer et d'exposer les exploits de unités d'élite des forces armées de la planète entière et surtout de tuer ces désespérés ne fera que les endurcir et augmenter leur haine à l'égard de l'occident et du monde. Car il faut comprendre une autre chose. Les somalis ne sont pas affiliés en simples 'tribus'. Ils sont liés par le sang. Ce sont des clans (de véritables grandes familles). À titre d'exemple, le clan souvent impliqué dans la piraterie (il n'est pas seul) s'appelle les 'darods'. Pourquoi? Parce qu'il descend de Darod Ismail, son ancêtre. Ce clan a plusieurs millions d'âmes qui vivent originairement en Somalie, au nord du Kenya et à l'est de l'Éthiopie. Les clans somalis sont patrilinéaires mais favorisent souvent le mariage à l'extérieur des leurs. On appartient en premier lieu au clan de son père mais dans certains cas, on se bat pour le celui de sa mère (et des fois contre). Les darods (notre exemple) se marient avec leurs voisins somalis hawiye et issack surtout mais aussi avec les autres peuples de la région. Donc, ils ont des liens du sang avec beaucoup de monde!

Tout cela pour dire que les hauts faits des troupes d'élites ne feront que jeter de l'huile sur le feu. Ces jeunes ne tuaient pas jusqu'à maintenant. Leurs relations avec les terrorisme internationale étaient très limitées, occasionnelles et surtout purement 'commerciales' quand ça arrivait... Ça pourrait changer.

Qu'est-ce qui risque de changer si on ne fait rien pour sortir la Somalie de la situation de KO (sans que les voisins surtout kenyans, éthiopiens et yéménites ne soient impliqués ni de prés, ni de loin)? La situation va s'empirer. Ce qui était motivé par les besoins économiques va se changer en idéologie. Le fait d'avoir écouté des dictateurs comme Meles Zenawi d'Éthiopie et d'avoir chassé les 'Tribunaux Islamiques', ce groupe hétéroclite dont les membres ne portaient pas tous le turban, a enfanté des groupes comme Al Shabab.

Comment? Des groupes comme Al Shabab utilisent des arguments comme « les croisés de l'occident ont donné carte blanche aux croisés de la région (Kenya, Éthiopie) à qui ils ont déjà donné une partie de notre terre (Ogaden et Reserve Area en Éthiopie et, NFD au Kenya). Maintenant, ils veulent prendre le reste de la terre et réduire notre peuple à l'esclavage. Ils ont été mandatés, armés et payés pour nous convertir de force ». Cette rhétorique va toucher la population et faire de plus en plus d'adeptes surtout au sein de la jeunesse qui, de toute façon, n'a rien à perdre. Des organisations comme Al Shabab sont en train de passer de groupuscules marginaux à de véritables armées avec l'aide d'allié inespérés comme Al-Qaida. Pour l'instant, la base ne les suit pas à cause de leur interprétation tordue des textes sacrés du Coran. Si ces hommes au look et à la doctrine talibanne prennent en otage (volontaire ou forcé) le peuple somali, alors la région entière va changer. Ce que les dictateurs voisins ont inventé de toutes pièces deviendra alors une réalité. L'Afrique de l'est toute entière et probablement la mer rouge vont s'enflammer.

Y-a-t-il une solution? Absolument. Sortir les pays voisins (surtout les éthiopiens, les kenyans et les yéménites) des terres et des eaux de ce pays et les écarter de toute table où l'on traite du problème somalien. Aider de façon honnête ce peuple à retrouver sa dignité en l'aidant à remettre en place un gouvernement qui fonctionne. En plus, en ces temps de crise économique, tout cela coûtera une petite fraction de la dépense militaire actuelle. La solution n'est ni impossible ni difficile ni coûteuse, c'est la volonté de la communauté internationale qui manque.

Last but not least. Face à cette communauté internationale, les somalis ont le sentiment d'être comme des enfants issus d'un amour incestueux. Les arabes musulmans ne les traitent pas comme des frères même s'ils appartiennent à la ligue arabe et sont musulmans depuis l'hégire, car ils sont noirs. Les africains ne les voient pas comme des 'vrais africains' même s'ils habitent en Afrique, ont la même couleur de peau qu'eux et sont membre de l'Union des États Africains.

Les somalis ne comprennent pas (et n'acceptent pas) le système de deux poids deux mesures à leur égard. Les somalis n'acceptent ni l'hypocrisie des uns ni la pitié des plus sensibles. Personne n'exprime un minimum de compassion sincère pour eux. Car, rappelez-vous le fameux "we are the world' au bénéfice des enfants abyssins. Pourquoi un Bob Geldof et autre Quincy Jones de cette terre (ou leurs semblables de la relève) ne bougent-il pas, ne serait-ce que le petit doigt, devant l'agonie des enfants somalis? Rappelez-vous aussi le ballet diplomatique incessant à Nairobi pour pacifier le Kenya et étouffer la guerre civile entre kikuyu et luos. Pourquoi n'y-a-t-il pas eu un Koffi Annan ou un Desmond Tutu pour aider les somaliens? Pourquoi? Parce que 'le monde' ne compte pas ce peuple parmi les siens.

Les somalis ne sont pas parias ni des enfants issus de relations incestueuses. C'est un peuple fier et droit. Ce sont des nobles combattants qui respectent leurs ennemis. Ils n'ont jamais été dominés. Demandez à l'Angleterre, à la France, à l'Italie, à l'Abyssinie, complices devant nous et responsables de notre tragédie... Pour terminer, à l'instar d'autres peuples d'Afrique, nous sommes aussi un des nombreux fragments de l'Égypte antique et africaine... pas arabe.

Enfin bref, ils ont tous un affront à laver ou une fierté à venger. Voilà pourquoi personne ne se bouscule pour nous aider mais, bien au contraire! Voilà le fond du problème mais une chose est sûre, les somalis sauront renaître de leurs cendres, avec ou sans aide, tel un sphinx.

Hassan Aden.
Hassan.aden@ncf.ca

Commentaires

  1. merci frere pour ta reaction, tres bonne analyse.
    bref rien a dire. J aime ta maniere d ecrire.\
    merci une djiboutienne

    RépondreEffacer
  2. Hassan Abdi, autodidacte, mecano, pionnier en informatic a djibouti, bref un genie qui est un modele pour ma genearation. Je te salue grand Monsieur et chercherai des ecrits recentes de ta part

    RépondreEffacer
  3. Hassan Abdi, autodidacte, mecano, pionnier en informatic a djibouti, bref un genie qui est un modele pour ma genearation. Je te salue grand Monsieur et chercherai des ecrits recentes de ta part

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