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Zeilah : 1 mort et une dizaine de blessés.

Heesta cusub ee Geelle oo la oo uu u jeedinayo ciidamada dabargointa

Comme je l'avais mainte fois signalé, le feu couvait (depuis en fait, des années) dans la région frontalière entre la République de Djibouti et la Somaliland. Mais en prévision de la prochaine échéance électorale, IOG tient à mettre le feu aux poudres vaille que vaille, sans attendre. J'ai tenté d'expliquer pourquoi et comment dans plusieurs de mes posts.

Hélas, les choses ont finalement dégénéré lors d'une tentative d'entrée en force de la milice d'IOG en territoire somalilandais. Selon les populations locales, cette milice avait une mission: empêcher la cérémonie de passation de pouvoir entre l'ancien conseil municipal et le nouveau conseil fraîchement élu.

Les faits sont les faits et les sources abondent (autorités hospitalières djiboutiennes et françaises, population des deux côtés de la frontière, chancelleries étrangères, etc.) On compte 1 mort et une dizaines de blessés du côté de la milice iogéenne. Parmi les blessé, il faut souligner le cas d'un militaire du CCO (ou Camp Cheik Osman, la base du général Zakaria, cousin de Guelleh et cerveau des opération). Ce militaire dont le grade et le nom ne sont pas communiqués est actuellement soigné à Bouffard (Centre hospitalier militaire français). Il y a également plusieurs blessés de l'autre côté. Ce n'est plus une blague. C'est du sérieux.

La frontière entre les deux pays a été fermée pendant une vingtaine d'heures. Elle vient d'être reouverte mais personne ne peut prévoir pour combien de temps. À djibouti-ville, les forces de l'ordre sont déployées dans les quartiers populaires. Les interhamwe du régime cherchent à se venger. Surtout à Balbala.

Malgré cela, les intellectuels djiboutiens et la classe politique pro-changement sont silencieux. Ils attendent comme toujours que la poussière retombe par elle-même. À ma connaissance, seuls Daher Ahmed Farah, président du MRD et Mahdi Ibrahim God, vice-président de l'ARD se font entendre (si d'autres l'ont fait depuis, qu'ils me pardonnent, je corrigerai mon erreur). Pour les autres, le sujet est tabou. Il y a comme un gêne... et ceux comme moi qui en parlent à visage découvert sont souvent taxés de tribaliste.

Djibouti a survécu à toutes les tempêtes qui ont secoué et mis un terme au règne de dictateurs notoires dans notre région du globe. Cela n'est sans doute pas le fruit du travail du régime des Gouled-Guelleh. Bien au contraire! Le caractère pacifique de notre population multiethnique, multiculturelle, multiconfessionnelle (même si les musulmans forment près de 90%) et même multiraciale en était responsable. Aujourd'hui, la pauvreté et la misère imposées et maintenues par la dynastie au pouvoir depuis 35 ans commence à ébranler ce caractère.

Une chose est sûre, si les djiboutiens refusent de montrer la porte à IOG et ses hyènes et à traiter les causes profondes de nos maux: injustice, iniquité dans le partage du pouvoir et des richesses, le conflit de Zeilah risque de nous emporter tous.

Hassan A. Aden
hassan.aden@ncf.ca

Commentaires

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