Passer au contenu principal

''Le retour du spectre des années 90''

Le dictateur djiboutien dans ses oeuvres
À cause de la situation explosive qui prévaut dans la région de Zeilah (région frontalière entre la république de Djibouti et la Somaliland où les milices ''interhamwe de nettoyage ethnique'' de Ismaël Omar Guelleh sont à pied d'oeuvre) les gadabourci en république de Djibouti vivent sur le qui-vive, sans jeu de mots. Cet article est une mise à jour de la situation qui prévaut à Djibouti-ville même.

Selon plusieurs courriels et appels téléphoniques concordants en provenance de la capitale Djibouti, les rafles et les disparitions de gadabourci (surtout de jeunes hommes) s'accentuent. Centre-ville, Avenue 26, Balbala, Ambouli, tous les secteurs de la ville sont touchés. Les services secrets et les forces de l'ordre s'en prennent également aux commerçants et aux hauts fonctionnaires à tel enseigne que l'un de mes correspondants écrit que l'on craint ''le spectre des années 90''.

Il est extrêmement difficile d'avoir des informations détaillées et fiables ces jours-ci car l'internet et le système téléphoniques sont étroitement surveillés. Mais, le peu de nouvelles qui nous viennent concordent sur un certains nombre de points. Ces points de convergence vous seront rapportés au fur et à mesure...

Depuis le début de l'affaire Zeilah, du côté des commerçants ciblés par le système, on signale la fermeture de la garderie privée ''Montréal Maternelle'' appartenant à Aïcha  Youssouf Djama. Tous ses permis d'exploitation et son dossier au niveau des taxes étaient à jour. Mais, les ordres seraient venus de la présidence, selon des fonctionnaires ayant requis l’anonymat. À la guerre comme à la guerre. Contre certaines composantes de sa propre population civile, le dictateur ne lésine pas sur les moyens. Il s'en prend leur gagne-pain simplement pour les étouffer économiquement et.. les forcer à quitter le pays (avant les élections). Du pur style IOG!

Du côté des hauts fonctionnaires ciblés, la dernière victime de cette guerre du régime contre les gadabourci est M. Idriss Ali Souldan, directeur de la DISED (Direction de la Statistique et des Études Démographiques) qui vient de perdre son poste sans aucune explication. Cet ingénieur statisticien d'expérience (+ de 20 ans) est un proche cousin de M. Mohamed Ahmed Awaleh, Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et la Pêche, Chargé des Ressources Halieutiques (du côté paternel). Idriss est également proche oncle maternel du président Ismaël Omar Guelleh. On peut donc dire que le cas de ce haut fonctionnaire présente bien la situation que vivent les gadabourci, cette composante historique de la communauté djiboutienne (Djama Zeili'i, Hadji Dideh, etc. appartenaient à ce clan): même le fait d'être hautement diplômé, d'être un carriériste d'expérience et/ou d'avoir des relations familiales très étroites avec les dignitaires du régime ne présente aucune garantie quand on est né de père gadabourci! Comment faut-il appeler ça? L'apartheid? Pas moins!

Sur tous les fronts, la politique de la terre brûlée se poursuit. Ismaël Omar Guelleh (aka le Roi des hyènes) joue le tout pour le tout. Nous suivront les développement de cette affaire même si les sources d'informations en provenance de Djibouti sont très difficiles à obtenir ces jours-ci.

À suivre...

Hassan Aden
hassan.aden@ncf.ca

Commentaires

  1. Normal que ce fils de sa mère GADABOURCI recidive son action puisque personne ne lui a fait payer l'affaire du CAFE DE PARIS ou il a tué et handicapé ses oncles et ses tantes(Les frères et soeurs de sa propre mère)!!!.

    Comment peut-on qualifié une telle personne? Batarde? je pense que le mot est trop faible!!!

    Sinon pour finir, je me dis "CISSE SALAC KA SEEXAN WAYEH? ALLOW MAHAY NOQON BARI MARKA DJIBOUTI LAGA WAREJIYO".

    Pour moi avec IOG, les ISSAS seront les vrais perdants que cela soit au Somaliland, en Somalie ou en Ethiopie.
    Dommage qu'il n'y ai pas UN SEUL ISSA pour arêter ce fou. Ils le suivent les yeux fermés. Ok je veux bien comprendre pour l'agent detourné du peuple de Djibouti mais de là à risquer de tout perdre..... comme même.

    Il faut sauver les ISSAS de ce diable de Satan.

    RépondreEffacer
  2. Tu es le seul djib qui dis la verite au sort des gadaboursi ou sont les autres? Certainement lecher le cul des issas au cafe rideau ils on peur que les issas leur traite de tribaliste

    RépondreEffacer
  3. wai ce bien personne en parle les genocides des samarones ds les annees 90 mm o tv kw kil ont soi mai insha allah sa ira les vengeances viendra un jrs.

    RépondreEffacer

Publier un commentaire

Messages les plus consultés de ce blogue

Qui est quoi?

Comme je m'y attendais un peu, mon article sur les autochtones de Djibouti a provoqué une avalanche de réactions. Certaines ont été laissées en commentaires dans le blog lui-même (je vous laisse le soin d'y jeter un coup d'œil) et d'autres m'ont été envoyées directement sous forme de courrier électronique. J'ai même reçu quelques menaces (indirectes). J'ai donc jugé bon de revenir sur le sujet non pas pour changer de cap, mais pour le maintenir! Chers compatriotes, ce qui est bien dommage, c'est que la plupart des réactions proviennent de parfaits anonymes. Ce genre d'attitude me rappelle les «shadirré» , ces tristement célèbres indics qui dénonçaient les leurs aux français pendant les années de la lutte pour l'indépendance, en se cachant derrière un voile noir (shadir). Ceux qui se cachent sont des «shadirré». Rien de moins. Sinon pourquoi cachent-t-ils leurs identités? Pourquoi cachent-t-ils leurs visages et leurs noms? C'est simple.

SOOMAALI IYO XABASHI

A) HORDHAC: Qoraalkeygan waxa sobobey Prof. Cabdi Ismaaciil Samatar oo ka hadlaya waxa ugu magac daray “Gardarrada Ethiopia & Xasuuqa shacabka Soomaaliyeed” oo aan dhowaan ka daawaday shabakadda Saylicipress.net. Shirkaas oo la qabtay, sida sawirka ka muuqata, 2007dii, laakiin anigu dhowaan aan daawaday. Inkasta oo murtida hadalka C.I. Samatar (oo ah aqoonyahan weyn ah) aan u qushuucay, hase yeeshee waxaan ka soo horjeedaa in uu nin heerkaas ihi istimaalo ereyga Itoobiya! Walaaca aan ka qabo isticmaalka ereygaa (oo maanta la iska qoro amma la’iskaga dhawaaqo fiirsi la'aan) iyo cawaaqibka dambe ee uu ku yelandoono jiritaanka iyo qarannimada Soomaalida ayaa keenay inaan qayladoontan idiin soo qoro. Bal markaa, waxaan idiin soo hormarinayaa shantan su'aalood. Horta ereyga Itoobiya (Ethiopia) goormaa la sameeyay? Ayaa sammeeyay? Ujeedadee laga lahaa, walina laga leeyahay? Guud ahaan, iyo gaar ahaanba, ayay dani ugu jirtaa isticmaalkiisa? Qofka soomaaliga ah, meeshuu do

Qui est prêt pour remplacer IOG?

En lisant ici et là l'actualité sur notre pays, en provenance aussi bien du régime que de toutes les oppositions, une question m'est venu à l'esprit : « qui est prêt à remplacer IOG, aujourd'hui? ». Certains souriront. Moi, pas! Voici pourquoi. Chers compatriotes de gré ou de force, un jour, IOG va partir . Rappelez-vous : Menghistu, Syad Barreh, Arap Moi, Hassan Gouled... Ils sont tous partis. D'une manière ou d'une autre. Si M. IOG partait aujourd'hui, qui pourrait le remplacer sans heurt. Sans violence. Sans une autre guerre civile. Sans verser une goutte de sang. Cette question m'a beaucoup cuisiné, tellement la réponse est loin d'être évidente, pour moi en tout cas. Qui est assez rassembleur tout étant crédible? Qui a un passé sans taches? Qui est compétent et honnête, à la fois?.. Qui mérite d'être notre prochain président? Dans notre région troublée, des hommes comme Syad Barreh et Menghistu ont quitté le pouvoir par la porte de servi